Pour les conférenciers, il n'y a pas de fumée sans feu. La propagation de la drogue et la criminalité en milieu universitaire, c'est sérieux! Les responsables du secteur et ceux de l'Office national de lutte contre la drogue, ainsi que ceux de la Dgsn et de la Gendarmerie nationale se sentent interpellés. Répondant présents jeudi dernier à l'invitation de l'Union nationale de la jeunesse algérienne(Unja) qui a organisé une rencontre sur la thématique à l'université d'Alger 2, dans le cadre d'une campagne nationale de sensibilisation aux dangers de la drogue, de la violence et de la criminalité en milieu universitaire lancée il y a quelques jours, les représentants de ces institutions se sont tous mis d'accord pour dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu et que le premier pas qui doit être franchi dans l'optique de lutter contre ces phénomènes, est justement de chercher leurs causes. Dans ce cadre, le représentant de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Onlcdt), Bouzarti Noureddine a cité les démarches de l'office en vue d'élaborer une étude de terrain sur la propagation de la toxicomanie en milieu universitaire. Sans donner de date précise du lancement de cette étude, Bouzerti a précisé que l'office procèdera à la distribution de formulaires aux étudiants. «Sur la base de leurs réponses, il mettra au point une stratégie nationale de lutte contre ce fléau au sein de l'université», a-t-il indiqué. De son côté, le représentant de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn), le lieutenant de police, Ibazaten Mouloud a insisté dans son intervention, sur le volet sensibilisation, soulignant la nécessité de la mise en oeuvre des mesures coercitives dans le cadre de la lutte contre la drogue. Pour sa part, le représentant du Commandement de la Gendarmerie nationale, le commandant Derradji Abdelmalek a mis l'accent sur le lien étroit entre la consommation de la drogue et la criminalité, évoquant le rôle de la Gendarmerie nationale en matière de sensibilisation et de lutte contre la drogue. Par ailleurs, le recteur de l'université d'Alger 2, Khemisti Hamidi a mis en exergue le rôle de la recherche scientifique en matière de lutte contre la drogue, la violence et la criminalité, appelant les étudiants à consacrer leurs recherches à l'étude des causes de ces phénomènes, en vue de trouver des solutions scientifiques.