La date sera connue après la signature de la convention thématique, au mois d'octobre prochain. Annoncé pour le premier semestre 2005, puis reporté pour le deuxième semestre, le quatrième congrès du Front des forces socialistes (FFS) n'aura lieu qu'au début de l'année prochaine. «La date de la tenue du 4e congrès sera annoncée après la signature de la convention thématique qui aura lieu au mois d'octobre prochain» a indiqué le secrétaire national du FFS, M.Ali Laskri, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne II de la Radio nationale. «Nous sommes en pleine phase de préparations. L'objectif que nous avons fixé, pour le moment, c'est la tenue de la conférence d'audit, dont la date sera fixée à l'issue des travaux des conseils fédéraux qui se tiendront durant le mois de mai prochain» a-t-il déclaré. «Nous voulons faire de ce congrès un rendez-vous politique de première envergure. Il revêtira un cachet exceptionnel dans les annales politiques de notre parti et du pays» a ajouté le secrétaire national du plus vieux parti de l'opposition. L'orateur a, à cette occasion, rejeté en bloc les rumeurs qui circulent faisant état que le congrès du FFS est incessamment reporté à cause des conflits qui sévissent au sein de cette formation politique. «Le parti garde bien son équilibre. Maintenant pour ce qui est des petites divergences, je crois que tous les partis politiques de par le monde traversent ce genre de situations. Nous, au sein du FFS, les supportons bien et les réglons démocratiquement» a déclaré M.Laskri. Le secrétaire national du FFS a néanmoins déploré l'absence d'une véritable force d'opposition en Algérie. «Hormis quelques personnalités politiques, à l'instar de MM. Aït Ahmed, Mehri ou encore Hamrouche, l'opposition dans notre pays est quasiment laminée» a-t-il estimé. A propos du dialogue autour du règlement de la crise de Kabylie et de la dissolution des assemblées élues dans cette région, M.Laskri a tenu à rappeler la position irréversible de son parti. «Nous réitérons notre refus catégorique quant à la révocation de nos élus. Nos élus ne se retireront pas. Quant au dialogue, le FFS, qui accepte toute proposition susceptible de résoudre la crise, a posé ses conditions. Reste maintenant au chef du gouvernement à les étudier. Nous exigeons, toutefois, que les débats soient diffusés en direct sur la télévision et en présence de la presse nationale» a déclaré Ali Laskri, comme pour rappeler les conditions émises par le FFS. «S'il y a la révocation des élus, cela devra être fait au niveau national. Comment veut-on dissoudre les assemblées élues alors que le taux de participation dans les locales est plus important par rapport aux élections législatives?» s'est-il demandé. Au sujet de la réconciliation nationale, M.Laskri a tenu à souligner que le FFS a proposé cette solution avant la grande explosion qui a plongé le pays dans une décennie de sang et de feu. «Aït Ahmed a appelé à la réconciliation nationale, le 1er mai 1992. Nous n'avons pas attendu l'enclenchement du long euilleton dramatique. Le temps a fini par nous donner raison» a-t-il insisté. Concernant l'autre projet annoncé tambour battant par le président de la République, le premier secrétaire du Front des forces socialistes a déclaré: «nous exigeons la vérité avant l'amnistie. Il faut faire toute la lumière sur les assassinats politiques, celui de Krim, de Abane et des autres. Il ne faut pas absoudre les crimes. Il faut que les responsabilités soient déterminées et que les familles des disparus sachent toute la vérité sur le sort réservé à leurs enfants.» L'orateur a estimé, par ailleurs, qu'il est impossible de concrétiser l'amnistie générale tant que l'Algérie est encore sous l'état d'urgence. «Il faut qu'il y ait tout d'abord une véritable ouverture du champ politique et que tous les acteurs concernés par la tragédie nationale y participent. Ainsi, toutes les responsabilités seront déterminées» a-t-il conclu.