L'accessibilité pour les citoyens de toutes couches sociales aux fruits et légumes Combien de fois les citoyens se sont réveillés le premier jour du mois de Ramadhan sur des prix doublés, voire triplés? Les produits de large consommation seront disponibles durant le mois de Ramadhan. C'est l'assurance que le ministre de l'Agriculture Abdesslam Chelgham a donnée jeudi dernier à partir de Mostaganem. Outre leur disponibilité, le ministre s'est aussi engagé sur l'accessibilité pour les citoyens de toutes couches sociales aux fruits et légumes. Abdesslam Chelgham qui s'exprimait lors d'un point de presse, a fait remarquer que le mois de Ramadhan de cette année se présente sous de bons auspices. «Les prix de plusieurs produits de large consommation tendent à baisser», a-t-il argué. «La sensibilisation des commerçants à l'effet de maintenir abordables les prix de ces produits durant ce mois a été aussi engagée en collaboration avec les associations locales», a-t-il ajouté. La garantie de ces produits à bons prix durant le mois de Ramadhan, est une instruction du Premier ministre, a fait savoir le ministre de l'Agriculture. «Abdelmalek Sellal a demandé aux ministres concernés de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la disponibilité de tous les produits de large consommation lors du mois sacré», a indiqué en outre l'hôte de la wilaya de Mostaganem. Sans le dire explicitement, le ministre a laissé entendre que le gouvernement ne veut plus répéter les erreurs du passé où la préparation de ce mois, rappelons-le, ne débutait qu' à une semaine du premier jour de jeûne. Chose qui a favorisé des comportements spéculatifs, gâchant ce mois pour les Algériens. En effet, combien de fois les citoyens se sont réveillés le premier jour du mois de Ramadhan sur des prix doublés voire triplés. Pointés du doigt par les consommateurs, les commerçants se rabattent sur la rareté des produits, ou désignent les mandataires comme premiers responsables des hausses des prix. Ainsi, le retour à la normale des prix de ces produits n'est constaté qu'après la première dizaine du mois de Ramadhan. A cette réalité regrettable, il faut ajouter aussi la frénésie des consommateurs. Un comportement qui permet aux commerçants indélicats de renchérir. Par ailleurs, et en s'exprimant sur la question de l'importation des semences de la pomme de terre qui ne cesse de susciter le mécontentement des agriculteurs, Chelgham a annoncé «que les importations des semences de pomme de terre seraient définitivement arrêtées dans les cinq prochaines années avec l'utilisation des semences locales». «Ladite démarche inscrite dans la stratégie gouvernementale visant l'arrêt des importations des semences de pomme de terre et l'autosatisfaction dans ce domaine a plu à beaucoup de producteurs de la pomme de terre qui ont exprimé d'ores et déjà leur adhésion à l'idée», a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d'encourager les semences locales. «Toutefois, les agriculteurs doivent coopérer avec les instituts d'agronomie et universitaires pour renforcer la production nationale et augmenter le rendement afin qu'il passe de 250 quintaux par hectare à 500 quintaux par hectare, tout en respectant le processus technique de cette filière», a préconisé Chelgham. Inspectant en outre le périmètre de Bordjia dans la commune de Hassiane, destiné à la production de lait (1800 ha) le ministre a souligné que ce projet, inscrit dans le cadre de la démarche du gouvernement visant à renforcer les produits stratégiques, visait à réduire l'importation de la poudre de lait, la transformation de cet aliment et sa production localement. S'agissant des cas de fièvre aphteuse récemment décelés dans les wilayas de Relizane, Médéa, Sétif et Bordj Bou-Arréridj, Chelgham a indiqué que 55 têtes de bovins atteintes ont été abattues et les foyers concernés sont toujours placés en quarantaine. Des mesures préventives strictes pour ce qui est du mouvement et des déplacements du bétail entre les wilayas ont été prises pour circonscrire cette zoonose.