Le président des Canaris tente de motiver ses joueurs Faire l'annonce de primes de match aussi élevées, relève actuellement d'un très «indécent» état d'esprit, devenu malheureusement légion au sein de notre sport roi. Au terme de leur dernière précieuse victoire glanée le week-end passé à Batna, les Canaris du Djurdjura auraient perçu une très conséquente prime de match de l'ordre de 30 millions de centimes, en guise de récompense. Une très forte somme d'argent attribuée par Moh Chérif Hannachi, et qui devrait être du même ordre, en cas de victoire ce mardi à Tizi-Ouzou, face à l'USM Alger. Le président de la JS Kabylie a donc fait le choix de mettre le «paquet», en monnaie «sonnante et trébuchante», pour motiver davantage un ténor kabyle qui joue aujourd'hui sa «survie» en Ligue 1. De l'argent à flots, pour sauver de la relégation le plus prestigieux club du pays, jadis au sommet du foot algérien et continental, réduit aujourd'hui à «sauver» sa tête parmi les ténors de l'élite numéro un. Pis, faire l'annonce de primes de match aussi élevées, relèvent actuellement d'un très «indécent» état d'esprit, devenu malheureusement légion au sein de notre sport roi. Jadis, le simple fait de porter les couleurs d'un prestigieux club comme la JS Kabylie, était considéré à l'époque par tous les joueurs comme une véritable fierté, sans commun rapport avec l'argent. Par le passé, les Adghigh, Haffaf, Baïlèche, Amara, Larbès, Aouis, et tous ceux qui ont eu le grand privilège de jouer à la JSK, n'avaient pas vraiment besoin qu'on les «motive» par le biais de l'argent. Tous les joueurs de la précédente génération, et même celle d'après-indépendance, «mouillaient» vraiment le maillot de la JS Kabylie, et faisaient un grand honneur aux prestigieuses couleurs des Canaris kabyles. Pour preuve, la plupart d'entre eux étaient le plus souvent d'authentiques produits du ténor du Djurdjura, ou bien issus des clubs de la région. A ce titre, il serait vain de citer la très longue liste des joueurs qui ont réellement fait les beaux jours de la JSK, et souvent porté avec beaucoup de fierté les couleurs Vert et Jaune, si chères au célèbre club des Genêts. Aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas car la politique menée depuis bien longtemps par Hannachi, en recrutant sans cesse partout, même hors du pays, beaucoup de joueurs dont la plupart sont généralement motivés par le gain de l'argent, a fini par «tuer» ce qui faisait la gloire de la JSK. Attribuer autant d'argent en l'espace de quelques jours seulement, et dans un contexte social des plus éprouvants à supporter sur le plan économique par des milliers de nos concitoyens, relève une fois de plus d'un manque flagrant du moindre respect envers ses semblables, et de tous les véritables inconditionnels des Canaris du Djurdjura. Les mauvais reflexes perdurent chez le président actuel de la JS Kabylie. Pour preuve, pour battre l'USM Alger il faudra aux joueurs des Canaris kabyles, «mériter» sur le terrain une telle promesse d'argent qui défie tout «bon sens». Une victoire qui vaut désormais la bagatelle de 30 millions de centimes pour chaque joueur, de quoi vraiment se demander aujourd'hui, où va réellement tout cet argent par les temps qui courent. Enfin, il serait intéressant de savoir combien les Kolli, Kouffi, Karamani, Berkani, Khalef, et même Hannachi, «percevaient à leur époque? Certainement des «broutilles» en guise de grande satisfaction, sans plus! CS Constantine Les Sanafir poursuivront la saison au stade Hamlaoui Le CS Constantine poursuivra la saison au stade Chahid Hamlaoui suite au refus des autorités locales (APC) de l'autoriser à recevoir ses adversaires au stade Benabdelmalek Ramdane lors des dernières journées du championnat, a-t-on appris auprès du club de l'Est. Les dépenses liées à l'organisation d'un match au stade Hamlaoui qui se vide en cette fin de saison en raison des résultats en dents de scie enregistrés par les Sanafir, qui luttent pour leur maintien ont été parmi les raisons ayant poussé les dirigeants constantinois à vouloir changer de domiciliation, selon les responsables du club. Le CSC, en compagnie de l'USM El Harrach est fortement pénalisé par le nouveau calendrier de la compétition avec un repos forcé de plus de 50 jours, avant la reprise prévue le week-end des 5 et 6 mai prochains. Au classement, le CSC occupe la 13e place avec 25 points à égalité avec la JS Kabylie et reste sérieusement menacé par la relégation.