Le projet est le fruit d'une longue négociation avec le constructeur italien, laquelle aura charrié de nombreux avantages au profit de la partie algérienne. «Notre projet de production de poids lourds de marque italienne Iveco, ne relève pas d'un effet de mode et n'obéit nullement à une politique d'annonce pour faire dans l'air du temps. Nous avons comme partenaire technologique le constructeur italien Iveco et nous nous inscrivons sur le long terme, car notre usine de Oued El Berdi, à Bouira produira le premier véhicule en 2020.» C'est ce qu'a annoncé Sofiane Ben Omrane, directeur général d'Ival Industrie, à l'issue d'une visite du site devant abriter l'usine de montage de véhicules et dont le montant de l'investissement est de 3, 415 milliards de dinars. Rappelons qu'une délégation, menée par Mohamed Baïri, P-DG d'Ival et vice-président du FCE ainsi que le président du FCE, Ali Haddad, s'est rendue sur l'emplacement de ce qui sera plus tard une structure industrielle importante qui livrera des véhicules et des engins de la marque transalpine. Notons que pour des raisons protocolaires, certainement liées à l'agenda du wali de Bouira la pose de la première pierre a été reportée à une date ultérieure. Les travaux de terrassements sont néanmoins entamés dans la nouvelle zone industrielle de Sidi Khaled, à Oued El Berdi, à la sortie sud-est du chef-lieu de wilaya. Selon Haddad, c'est là l'entame d'une importante opération qu'il s'agit d'élargir à tout le territoire national. Le même responsable a évoqué un taux d'intégration initial de 35%, «c'est-à-dire dès le démarrage du projet, alors que dans le cahier des charges du ministère de tutelle, le taux exigé est de 40% après cinq ans de production.», a-t-il expliqué en précisant que ce taux ambitieux «nous permettra de réduire le transfert de la devise, ainsi qu'une réduction de 7 à 10% des coûts de production». Selon le même intervenant, ce taux d'intégration de 35% sera augmenté jusqu'à 55 ou 60% dans quatre ou cinq ans de production. «Avec cela, nous aurons fait un grand pas dans l'industrie automobile», a noté Haddad. Selon les responsables d'Ival Industrie, le projet est le fruit d'une longue négociation avec le constructeur italien, laquelle aura charrié de nombreux avantages au profit de la partie algérienne, notamment l'assurance d'un apport technologique conséquent lequel permettra la naissance d'un solide tissu de sous-traitance. Le process de production envisagé étant celui du CKD (complete knock down) avec une capacité de production de 4000 unités par an. Les modèles retenus pour la production sont des poids lourds dont le tonnage va de 3,5 t à 100 t, particulièrement l'utilitaire Iveco Daily de 3,5 à 7 tonnes, le porteur Iveco Eurocargo de 14 à 19 tonnes et le porteur-tracteur de 26 à 100 tonnes. L'on fait remarquer que le type de véhicules choisis permet une réelle possibilité de hisser le taux d'intégration, par le biais d'investisseurs intéressés par les créneaux de la carrosserie, du pneumatique, des plastiques et des ressorts... D'ores et déjà, l'unité d'Ival de Ouled Haddadj servira de plate-forme de soutien à la future usine de Bouira et fait office d'un vrai noyau dur qui appuiera la formation à l'industrie automobile naissante.