L'usine d'assemblage aura une capacité de production initiale de 1500 unités par an et sera portée à 6000, voire 8000 unités d'ici à 2024. Le représentant en Algérie du constructeur automobile italien Iveco lancera, dès novembre 2016, le montage de véhicules utilitaires dans une usine implantée à Bouira. Selon le patron du groupe Ival, Mohamed Baïri, également vice-président du FCE, l'usine d'assemblage aura une capacité de production initiale de 1500 unités par an et sera portée à 6000, voire 8000 unités d'ici à 2024, avec un taux d'intégration qui devrait se situer entre 17 et 20%. La présentation de ce projet, d'une valeur totale de 35 millions d'euros, a été faite jeudi dernier à Alger, lors d'un séminaire organisé par le FCE sur le thème de la sous-traitance dans le véhicule industriel, en présence du président d'Iveco, Pierre Lahutte, du directeur de la PME au ministère de l'Industrie, Abdelghani Mebarek, et d'une cinquantaine de PME activant dans le domaine de la sous-traitance. L'assemblage des modèles se fera, cependant, par étapes, selon David Diana, directeur Marketing et production chez Iveco. Il concernera, au départ, le châssis-cabine du fourgon Daily, puis les deux autres modèles d'Iveco, l'Eurocargo et le Trakker. Pour le président d'Iveco, Pierre Lahutte, ce projet «s'inscrit dans le long terme et se fixe, entre autres objectifs, de déclencher un processus d'industrialisation et d'accompagnement de la sous-traitance mécanique en amont et en aval.» Le même responsable a indiqué que, traditionnellement, le groupe a une présence sur le marché algérien des véhicules à travers la marque Fiat. Le marché des véhicules industriels algériens (utilitaires et poids lourds) représente entre 3 et 4 milliards de dollars et Iveco est placé à la 2e place en termes de ventes pour les poids lourds et à la 4e place pour les véhicules utilitaires, l'équivalent à 13% du marché maghrébin. M. Baïri a expliqué, par ailleurs, qu'en plus du montage, «l'usine aura également une unité de fabrication des pièces de rechange pour se conformer aux exigences du ministère de l'Industrie et des Mines», en relevant que «plusieurs sous-traitants étaient déjà identifiés et en mesure de nous accompagner». A ce propos, le président d'Ival a indiqué qu'en matière de sous-traitance, l'Algérie «dispose d'importantes capacités, notamment pour les sous-filières freinage, câblage, faisceaux électriques et radiateurs». Il lancera, à cet effet, un appel aux PME désirant s'impliquer dans les projets d'assemblage et de fabrication mécanique à rejoindre son groupe, ainsi que l'organisation patronale qu'il représente pour bénéficier d'un accompagnement approprié. «Notre groupe et le FCE souhaitent que les sous-traitants existants et ceux qui disposent de projets se rapprochent de nous, et nous allons examiner ensemble comment agir afin que la production de leurs pièces répondent effectivement à la qualité exigée», a-t-il souligné. Le représentant du ministère de l'Industrie et des Mines a affirmé, pour sa part, que le volet sous-traitance occupe une place centrale dans la nouvelle stratégie d'industrialisation, puisque parmi les 5 clusters en cours de réalisation, 2 sont dédiés à la plasturgie et la mécanique de précision. Au plan législatif, le même responsable a indiqué que l'avant-projet de loi sur la promotion de la PME, actuellement en discussion au gouvernement, accorde une importance primordiale à la sous-traitance.