Un cycle consacré à l'art plastique contemporain, baptisé Quatre saisons en art, a été inauguré ce week-end... Lumières au coeur du regard est le nom de l'exposition de l'artiste-peintre italien Giancarlo Podda qui se tient depuis jeudi dernier à la galerie Arts en liberté de Kouba. Cette exposition s'inscrit dans le cadre du cycle international d'arts plastiques contemporains, baptisé : Quatre saisons en art, initié par la galerie. «L'idée de cette manifestation est née suite aux tables rondes et échanges qu'entretient la galerie Arts en liberté avec son public et les artistes amateurs d'arts nouveaux. Ces échanges ont abouti à l'organisation d'un cycle qui s'étendra sur une durée d'une année. Il est ouvert à toutes les formes d'arts plastiques : sculpture, peinture... Son objectif est de constituer, à Alger, et ce durant une année, un rendez-vous regroupant des artistes plasticiens de tous horizons afin d'apporter au public algérien une ouverture sur l'art contemporain. Participeront à ce cycle international des arts contemporains, alternativement, une quinzaine d'artistes et notamment, des artistes du Maghreb, d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient. Les expositions successives sont destinées à permettre d'abord et avant tout l'échange. A cette occasion, auront lieu des tables-rondes entre artistes autour de l'art et la création, des performances menées conjointement par des artistes», affirme la galeriste Ouahiba Aboun Adjali. Et pour inaugurer ce cycle, rien de tel qu'un artiste ayant visité notre désert algérien et qui a su restituer sa luminosité à travers une palette de couleurs subtilement choisies. Ont assisté à ce vernissage l'ambassadeur d'Italie accrédité à Alger, M. Lucio Guerrato, président de la commission de l'Union européenne, ainsi qu'une pléiade d'artistes-peintres notamment. Dans une technique mixte alliant la peinture à l'acrylique, M.Giancarlo Podda a, en effet, su traduire la simplicité et la beauté de notre immensité sablonneuse par un style abstrait faisant appel à des tons rougeâtres et ensoleillés. Une peinture dorée vient rehausser cette indicible lumière du Sud algérien. «Il m'est agréable de présenter l'exposition de Giancarlo Podda, un artiste-peintre italien profondément influencé par l'expérience de ses voyages en Algérie», confie Giovan Battista Verderame, ambassadeur d'Italie, et de confier: «Le contact avec le Sahara algérien, comme nous l'explique l'artiste, lui a enseigné l'importance et la valeur des détails les plus insignifiants et toute la complexité qui se révèle des apparences les plus simples et les plus anodines qui l'aident et le guident à trouver son propre parcours artistique. La peinture de Podda exprime donc cette nécessité de revenir à l'essentiel, de méditer, de s'ouvrir à la découverte, à la réflexion et à l'amour de la réalité qui nous entoure». Pour sa part, Ouahiba Aboun Adjali se demandera: «Quelle émotion a dû ressentir Giancarlo Podda lorsqu'il s'est retrouvé un jour dans le Sud algérien, à Timimoun, pour que depuis cet instant, il ne soit plus désormais penché que sur cette lumière enfouie en lui?», et de confier : «Une seule vérité, n'a plus compté pour lui que sa quête inlassable afin de retrouver l'éclat qui l'a saisi au coeur devant l'indicible beauté que le Sud algérien lui avait offerte». Avec une sensibilité qui est la sienne, Giancarlo Podda nous emmène en effet au «coeur du regard», illuminé par cette chaleur vaporeuse et cette quiétude qui renvoient à la sérénité de l'âme. L'exposition est ouverte jusqu'au 25 mai. A voir.