Los Angeles présente, aujourd'hui, son projet pour les J.O. 2014 Los Angeles, qui a déjà accueilli les JO en 1932 et 1984, compte aussi séduire le CIO avec ses sportifs et sportives «made in LA», comme la star de l'athlétisme américain Allyson Felix. A quatre mois de la désignation de la ville-hôte des JO-2024, Los Angeles et Paris vont recevoir cette semaine la visite de la commission d'évaluation du CIO: c'est la métropole californienne qui ouvre le bal en présentant à partir d'aujourd'hui son projet «sans risques». LA 2024, le comité de candidature à l'organisation des JO-2024 à Los Angeles, a trois jours pour montrer, comme le martèlent ses responsables, que les JO pourraient avoir lieu dès... cette semaine. «Los Angeles est la candidature qui peut connecter les jeux olympiques avec l'avenir. Nous avons un soutien massif de l'opinion publique et toutes les infrastructures dont nous avons besoin existent déjà», insiste le patron de LA 2024, Casey Wasserman. «Et quand vous enlevez ces deux facteurs de risque, vous pouvez être exclusivement au service du mouvement olympique pendant sept ans. Aucune autre ville ne peut dire la même chose», poursuit-il. Comme l'ont fait, avant eux, les organisateurs des JO-1984, les responsables de LA 2024 croient avoir une candidature qui peut redéfinir l'histoire olympique, en réponse au surcoût budgétaire des précédents Jeux et à la frilosité croissante des gouvernements et populations, illustrée par les défections de Hambourg, Boston, Rome et Budapest dans la course aux JO-2024. LA 2024 a ainsi prévu pour la délégation du CIO des visites du Coliseum, du Staples Center et de l'université Ucla, trois sites emblématiques de son projet. Le premier, parce qu'il était au coeur des JO-1984, et qu'il est présenté comme un exemple de réussite économique. Le deuxième où évolue notamment la célébre équipe NBA des Lakers, parce qu'il est l'un de ces complexes ultra-modernes, déjà existants et rentables, inclus dans le dossier californien. La troisième est l'atout-maître de LA 2024 qui prévoit de transformer les résidences universitaires en hébergements pour les sportifs pendant la quinzaine olympique. «Vous pouvez venir à Los Angeles et dormir dès à présent dans notre Village olympique», sourit M. Wasserman, conscient que l'argument pourrait porter, tant cette question donne tous les quatre ans des migraines aux dirigeants du CIO, confrontés, comme à Rio l'été dernier, à des retards, surcoûts et autres problèmes de construction. Los Angeles, qui a déjà accueilli les JO en 1932 et 1984, compte aussi séduire le CIO avec ses sportifs et sportives «made in LA», comme la star de l'athlétisme américain Allyson Felix, impatiente de «montrer que Los Angeles est vraiment un endroit incroyable». «Je vais bien sûr leur parler du climat qui permet de s'entraîner toute l'année, des installations sportives de classe mondiale, mais aussi leur rappeler que je suis une enfant des JO-1984», explique la sextuple championne olympique. Si le CIO réfléchit à procéder le 13 septembre à Lima à une double désignation avec les JO-2028 revenant à la candidature non retenue pour 2024, Los Angeles, tout comme Paris, balaye cette hypothèse. «On est focalisé sur 2024 et exclusivement sur 2024», rappelle Gene Sykes, le directeur général de LA 2024. Rien ne semble inquiéter les responsables de la candidature californienne dont le slogan est «Suivez le soleil», pas même les incontournables problèmes de circulation, qui font partie du quotidien des habitants de Los Angeles, ou encore la météo qu'on annonce inhabituellement maussade cette semaine. «Nous essayons de leur montrer le vrai LA, le LA qu'ils pourraient avoir (en 2024)», conclut, confiant, M.Wasserman.