Spécifier la différence entre la viande fraîche importée et celle produite localement Les bouchers seront dorénavant contraints d'afficher des tableaux indiquant le prix de la viande fraîche importée ainsi que son origine. De nouvelles conditions relatives à la vente de la viande fraîche en Algérie ont été fixées. Le ministère du Commerce a fait savoir hier par le biais d'un communiqué que les bouchers seront dorénavant contraints d'afficher des tableaux indiquant le prix de la viande fraîche importée ainsi que son origine. En plus de l'étiquetage, il a été souligné dans le même document que tous les vendeurs de viandes doivent séparer les produits importés et les produits locaux, et ce, dans le but de protéger le consommateur en le laissant choisir lui-même les produits qu'il souhaite acheter. Ainsi, il est précisé dans ledit communiqué que «suite à l'octroi des licences d'importation de viandes fraîches et dans le cadre de la protection du consommateur en lui donnant des informations précises, le ministère du Commerce exhorte tous les bouchers à afficher le prix et l'origine de toutes les sortes de produits proposés et de spécifier la différence entre la viande fraîche importée et celle produite localement». Par ailleurs, le ministère a rappelé en ce sens que la commission interministérielle chargée de la délivrance des licences d'importation a attribué 19 autorisations pour l'introduction dans une première étape de 20.000 tonnes de viande rouge fraîche sur le marché national. Tout en sachant que près de 50% de ces quantités seront importées d'Espagne et que le reste proviendra de France, du Brésil et de Nouvelle-Zélande. Il a été indiqué à ce titre que depuis le début de l'année, 1700 tonnes de viande rouge ont été importées à travers des licences d'importation attribuées au cours de l'année 2016. Un responsable du ministère du Commerce avait alors assuré qu' il n'y aurait aucune perturbation dans l'approvisionnement en viandes, indiquant que le total de ces quantités permettrait d'inonder le marché national à la veille du mois sacré, ce qui selon lui, se répercutera sur les prix, qui devraient baisser. Vu la forte demande dont fait l'objet cet aliment sur le marché et de façon particulière durant le mois de Ramadhan, le gouvernement ne peut faire autrement que de maintenir un espace d'approvisionnement stable afin que les prix soient plus abordables pour toutes les bourses d'autant plus que le gouvernement a récemment pris la décision de geler les importations de viande congelée dans les limites du maintien des besoins exprimés au plan national, qui était très prisée par la population pour ses prix abordables. Le ministre de l'Habitat et du Commerce par intérim avait justifié cette décision en déclarant que les marchés des viandes congelées ont enregistré pendant plusieurs années des dépassements graves et préjudiciables pour le citoyen, notamment en présentant la viande congelée comme fraîche. Suite à cela et pour contrecarrer la spéculation, le ministère du Commerce avait ouvert entre le 1er et le 15 avril dernier les contingents quantitatifs pour l'importation des produits et des marchandises au titre des licences d'importation pour l'année 2017.