Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, était, hier, à Aokas pour constater de visu les dégâts occasionnés par l'impressionnant éboulement qui s'est produit dans la soirée de lundi, vers 21h 20, à l'entrée ouest du tunnel de la ville d'Aokas. Sur place, le ministre a, après constat, donné instruction à la direction locale des travaux publics pour réquisitionner tous les moyens afin de dégager la route au plus vite. Il sera, par ailleurs, fait appel à une entreprise de mines d'Alger pour venir à la rescousse et dégager les gros rochers au moyen d'explosifs. Si cela s'avère nécessaire, les moyens des autres wilayas seront réquisitionnés. C'est dire l'importance de cet éboulement. La réouverture de l'axe routier n'est pas pour demain eu égard à l'importance de l'agrégat. On parle d'un mois de travaux au minimum. Intervenant à la veille de l'ouverture de la saison estivale, cette catastrophe naturelle ne manquera pas de se répercuter négativement sur l'économie de la wilaya, d'autant plus que l'axe routier fermé est emprunté quotidiennement par pas moins de 200.000 véhicules en saison estivale. En attendant, les usagers de la route sont orientés vers le chemin communal de Tizi N'berber, passant par Timaâcht pour entrer à Béjaïa ou en sortir et vers l'ancienne RN 75 pour les poids lourds. Pour rappel, des dizaines de m3 de terre et de rochers ont submergé, sur 150 m, la RN 9, rendant impossible toute circulation automobile sur cet important axe routier reliant Béjaïa à l'est du pays. Le magma de terre s'est affaissé, selon des témoins, après un brusque détachement de gros rochers sur les hauteurs de l'ancienne RN 9. Officiellement, aucune victime n'a été signalée, bien que l'on ignore encore ce qui a pu être englouti sous l'important amas de terre. Mais un camionneur, qui avait assisté en direct à l'éboulement, s'est montré rassurant à ce sujet.