Désespérée, cette femme a tenté de mettre fin à ses jours pour se libérer d'une douleur insupportable. Allongée sur son lit, le regard perdu, les traits tirés, un visage pâle qui exprime une lassitude de lutter au quotidien, Fatma est une jeune femme de 34 ans qui souffre depuis 2003 d'une maladie qui pourra mettre un terme à sa vie si un traitement adéquat ne lui est pas procuré, dans les plus brefs délais. La vie de cette jeune femme qui d'un courage exemplaire ne tient qu'à l'aide de deux bouteilles d'oxygène. C'est le seul moyen pour pallier la déficience respiratoire. Atteinte d'une embolie pulmonaire, à un degré très important, Fatma, qui a été hospitalisée à plusieurs reprises, a vu sa situation se dégrader sans qu'il y ait eu une prise en charge. Cette défaillance médicale va jusqu'au suivi thérapeutique, inégalement observé, pour une tentative de sauvetage de plus en plus mince car, affirme Fatma «la seule réponse qui m'a été donnée, est que mon cas est désespéré et ils ne peuvent rien faire pour moi». Aujourd'hui, désespérée, cette jeune femme a tenté de mettre fin à ses jours pour se libérer d'une douleur atroce. Suite à ses appels de détresse cette femme a reçu des promesses, même de la part des autorités qui lui ont promis une prise en charge à son problème suite à notre dernier article. La suite des événements reste un secret de polichinelle car pour certains responsables le cas de Fatma ressemble à d'autres. Cette jeune patiente ne quitte plus son lit ni sa chambre sauf pour être transportée à l'hôpital, lorsqu'elle fait une crise ou une hémorragie. «En Algérie, quand une personne est atteinte d'une maladie, souvent elle est condamnée car il n'y a pas de suivi médical pour la guérir. Ils baissent tout de suite les bras même s'il y a une chance de sauver cette personne», dira la soeur de Fatma qui mène une guerre acharnée contre la maladie de sa soeur, frappant à toutes les portes, en vain. Nous ignorons pourquoi ce silence de la part des responsables qui détiennent une solution pour Fatma. Ignorent-ils que la vie de ma pauvre soeur dépend d'eux». En attendant, les responsables qui nous ont promis une prise en charge pour doivent honorer leurs engagements pour au moins sauver cette jeune femme qui espère recouvrer sa santé et respirer enfin normalement sans l'aide d'oxygène. Affaire à suivre.