Les secteurs des oeuvres universitaires, de l'Education nationale, Algérie poste et la direction de distribution électricité (SDE) vivent depuis plus d'une semaine au rythme d'une crise dont les lendemains restent incertains devant l'absence de réaction des parties concernées. Derrière cette colère on trouve «le harcèlement des syndicalistes» mais aussi «les menaces, qui pèsent sur les libertés syndicales». Les syndicats autonomes ont oublié presque tout pour se consacrer à la réhabilitation des délégués syndicaux suspendus et la protection des moyens de lutte. Jeudi, un rassemblements de protestation a été organisé par le Snapap devant la direction des oeuvres universitaires de Béjaïa en soutien aux syndicalistes et travailleurs du Snapap, Nacer Kassa et Haddak Arab suspendus «arbitrairement» par la tutelle. Une forte solidarité à l'image de celle initiée la veille par le syndicat des corps communs et des ouvriers professionnels de l'Education nationale (Snccopen), qui a mobilisé plusieurs dizaines d'agents de services et d'ouvriers professionnels travaillant dans les CEM et les lycées de la wilaya de Béjaïa, ont organisé hier une journée de grève et de manifestation pour réclamer la satisfaction de leurs principales revendications, dont notamment l'affichage de la liste des admis au dernier concours des ouvriers professionnels et leur affectation sous forme de contrats à durée indéterminée dans les établissements, à l'instar des autres wilayas, la liquidation de quatre mois de salaires des 159 ouvriers contractuels qui sont en service effectif depuis le 1er janvier 2017 à ce jour, la neutralité de l'administration, accusée de favoriser les enseignants et enfin la régulation des situations financières en suspens. Par ailleurs, le bureau d'Algérie poste de Sidi Aich demeure fermé au nez des clients. Les travailleurs réclament toujours la réhabilitation de Amar Younès, suspendu par cette tutelle. L'intersyndicale lui avait apporté son soutien lors d'un rassemblement tenu devant le siège de la tutelle mardi dernier. Les travailleurs de l'Ex-Sonelgaz ne veulent pas, eux aussi, lâcher du lest. Ils tiennent depuis quelques jours un sit-in permanent devant le siège de la direction pour réclamer la réintégration de six délégués syndicaux suspendus par la tutelle. Quatre secteurs et pas des moindres sont en proie à la colère. L'absence de réaction des parties concernées peut faire dégénérer la situation. A L'approche du mois sacré durant lequel le recours aux services d'Algérie poste se fait fort et le risque de voir le mouvement de grève de la poste de Sidi Aich s'élargir pour toucher toute la wilaya font craindre le pire aux populations. Il en est de même pour le secteur de l'éducation et celui de l'université, où la moindre paralysie peut engendrer des conséquences terribles sur le déroulement des examens de fin d'année.