Le CPA qui est l'une des banques essentielles qui financent les entreprises de réalisation et de la construction des logements La bagatelle de 12 milliards de dinars est loin de résoudre le problème du financement des entreprises de réalisation et de construction. La dernière déclaration du ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune, à propos des impayés auxquels les entreprises de réalisation font face où il a tiré à boulets rouges sur le ministère des Finances et le Crédit populaire algérien (CPA), vient d'être entendue par les concernés. Le CPA qui est l'une des banques essentielles qui financent les entreprises de réalisation et de la construction des logements, a opéré un versement de 12 milliards de dinars à la Caisse nationale du logement CNL, destinés au paiement des créances dans le secteur du bâtiment, a affirmé le P-DG, Omar Boudiab, précisant qu'un premier virement a déjà été effectué. Il ajoute aussi que «nous avons effectué depuis 15 jours un premier virement de 2 milliards de dinars au profit de l'Aadl», cette opération a été effectuée Une journée après la déclaration faite par Abdelmadjid Tebboune qui a signalé que «185 000 unités ont atteint un taux de réalisation de 60%, mais ces projets sont affectés par le manque de financement du ministère des Finances et du CPA», a-t-il déclaré. Cette annonce a provoqué une peur de la part des bénéficiaires des logements qui s'inscrivent dans les trois formules à savoir Aadl, LPP et logement social. Le premier responsable du CPA, Omar Boudiab, a souligné que «qu'un premier virement a déjà été effectué. Et nous avons effectué depuis 15 jours un premier virement de 2 milliards de dinars au profit de l'Aadl», a précisé le P-DG du Crédit populaire algérien. Omar Boudiab explique que cela est intervenu suite à une réunion avec les cadres du ministère de l'Habitat à travers laquelle le CPA s'est engagé à mobiliser tous ses moyens ainsi que ceux du consortium bancaire pour mener à bien cette opération afin de permettre de régler le problème du paiement des entreprises en charge de la réalisation des logements Aadl et LPP. Ce qu'il faut rappeler dans ce sens, est le fait que même la bagatelle de 12 milliards de dinars est loin de résoudre le problème du financement des entreprises de réalisation et de construction, puisque la question de la liquidité persistera toujours, d'autant plus que cette situation d'impasse est due à la crise économique qui frappe de plein fouet le pays depuis 2011, et aussi à la gestion bureaucratique des dossiers purement économiques et financiers. Dans le même sillage de la crise que traverse notre économie, le président directeur général du Crédit populaire algérien met l'accent sur la difficulté de procéder à la collecte de cette somme faramineuse dans un contexte financier et économique difficile en soulignant que son «institution pilote cette opération pour le compte de toutes les banques publiques, affirmant que ces dernières honoreront leur engagement en dépit de la conjoncture économique difficile, et l'engagement des banques sera tenu, mais sous contrainte de disponibilité de la liquidité», a-t-il annoncé. La question qui reste toujours posée: est-ce que cette rallonge financière pourra résorber la crise profonde qui frappe le secteur du bâtiment? Il est difficile de répondre par l'affirmative dans la mesure où les entreprises de réalisation crient déjà à la crise et qu'elles risquent de voir leurs chantiers à l'arrêt total. Et si le retard dans le paiement des entreprises de réalisation persisterait, cela provoquerait l'arrêt de plusieurs chantiers de construction que ce soit ceux de l'Aadl, LSP, LPP ou ceux qui s'inscrivent dans la formule de logement social locatif.