Une vue d'El Bahia «La projection des films sur les activités et réalisations constitue un message pour la jeunesse appelée à s'imprégner de l'esprit de sacrifice», dira Dahou Ould Kablia. Les activités des services secrets algériens durant la guerre de Libération nationale sont imagées. Le but est de mettre en exergue le rôle important joué par ce département névralgique ayant amplement apporté sa touche dans l'espionnage et le contre-espionnage durant la guerre ayant été focalisée autour d'un seul objectif: recouvrir vaille que vaille la souveraineté nationale. Le ministère de l'Armement et des Liaisons générales (Malg), devenu Sécurité militaire après l'indépendance et Département du renseignement et de sécurité (DRS) à partir des années 1990 et DSS actuellement, a connu plein de périples durant la guerre de libération et participé à plein d'événements, d'où la nécessité de parler de ce service à l'aube de l'Algérie souveraine. Le «Malgache», Dahou Ould Kablia, qui est président de l'Association nationale des anciens membres du ministère de l'Armement et des Liaisons générales, en a fait part en fin de journée de mercredi dernier de cette vision axée sur la nécessité de la transmission du message de la guerre de Libération nationale à la jeunesse algérienne en lui démontrant où et comment a été arrachée cette indépendance. Dahou Ould Kablia mise sur l'image cinématographique pour semer l'espoir dans les esprits de cette jeunesse. En ce sens il a souligné, à l'occasion que «la projection d'une série de films documentaires sur les activités et réalisations «constitue un message pour la jeunesse appelée à s'imprégner de l'esprit de sacrifice». «Je crois et j'espère que ce travail documentaire sur le Malg constituera un message d'espoir pour notre jeunesse, afin qu'elle s'imprègne de l'esprit de sacrifice qui a prévalu chez leurs aînés de la génération de Novembre 1954», a-t-il ajouté à l'occasion de la projection de la première partie de la série de documentaires sur le Malg, intitulée «Sur les chemins de la liberté». Rien ne se fait au hasard, mais rien ne vient non plus à la suite d'un simple fait du hasard. Une petite idée peut facilement tout chambouler et faire basculer la vie entière de tout un pays, de tout une nation. Dahou Ould Kablia n'est pas allé par quatre chemins pour réitérer un tel engagement retenu par l'Histoire. Dans ce chapitre, il a soutenu que «l'Histoire a prouvé qu'avec l'engagement et la foi, on peut transformer le rêve en réalité». Il a ajouté que «la réalisation de ces documentaires vise à soumettre aux générations futures les valeurs patriotiques et du sacrifice». L'ex-ministre de l'Intérieur, Dahou Ould Kablia a, dans son intervention laconique ayant précédé la projection du film intitulé «L'histoire des transmissions nationales», mis en avant les circonstances et les conditions de réalisation de cette série de documentaires. A ce titre, il a indiqué que «ce travail qui nous a mobilisés pendant trois longues années a été fait avec des moyens limités». Il a ajouté que «le film documentaire sera probablement enrichi et mis à la portée de tous les Algériens d'ici et d'ailleurs grâce aux moyens modernes de communication». Ce n'est pas tout. Il dira aussi que «cette série permet de mettre en exergue des gestes de militants anonymes ainsi que des faits avérés accompagnés de documents inédits». Organisée sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, cette oeuvre présentée en avant-première à Oran, a été une occasion pour faire connaître davantage le contexte et les circonstances de la création et de l'évolution du Malg durant la guerre de Libération nationale. Parmi les cinq documentaires de cette série réalisée par l'Algérien Amine Kais, deux documentaires ont été projetés cette soirée, à savoir «L'histoire des transmission nationales» de 62 minutes et «Les immortels du Malg» de 60 minutes. Ce programme riche aussi bien en informations pour la presse que pour les étudiants et chercheurs spécialisés dans la guerre de Libération nationale comprend la projection des documentaires intitulés «L'histoire de l'armement» de 73 minutes, «L'histoire de l'aviation algérienne» de 60 minutes et «Les services de renseignement et les négociations d'Evian» de 148 minutes. Le ministère de l'Armement et des Liaisons générales (Malg) était le service de renseignement de l'ALN durant la guerre d'Algérie, organe du Front de Libération nationale (FLN), ancêtre de la Sécurité militaire puis du département du Renseignement et de la Sécurité, le DRS. Le Malg est créé en septembre 1958. Lorsque, en janvier 1960, Abdelhafid Boussouf est à sa tête, plus rien n'échappe à son contrôle. Soutenant deux stations avancées en Tunisie et au Maroc, le Malg implante en Libye, à Tripoli, une centrale de renseignement, nommée «Base Didouche». Cette base est composée d'une section «Renseignement, documentation et exploitation», dont la tâche est de recueillir, d'analyser et d'exploiter les rapports adressés par les agents opérant dans les pays étrangers et d'une autre, la section «Vigilance», chargée d'assurer la protection des leaders de la Révolution.