Les films documentaires «Les transmissions» et «Les immortelles» consacrés au soutien multiforme des transmissions et des renseignements à la Révolution (1954-1962) ont été projetés vendredi en avant-première à Alger. Réalisés par Amine Kaïs, ces documentaires qui font partie d'une série composée cinq autres œuvres, mettent en lumière l'engagement des hommes et des femmes dans les missions de renseignement et de transmissions de l'Armée de libération nationale (ALN). Les documentaires se focalisent sur les missions des éléments du Ministère des liaisons générales et des communications (MLGC), devenu en 1958 le Ministère de l'armement et des liaisons générales (MALG). En première partie, le documentaire «Les transmissions» de 60 minutes s'attarde sur le rôle «vital» des renseignements et le soutien multiforme qu'il a apporté à la Révolution aux plans intérieur et extérieur. Ali Salah, Abdelhamid Lakhdar, Mustapha Tounsi, responsables des centres de transmissions du MALG, entité ministérielle du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), sont revenus sur le recrutement au sein de ce corps de renseignement. Les intervenants ont évoqué l'apport «décisif» des centres d'écoute du service du renseignement de l'ALN. Ces cellules, installées à travers le pays et à l'étranger dont la Tunisie et le Maroc, permettaient de «décrypter les communications de l'armée coloniale». Le documentaire «Les immortelles du MALG» retrace, pour sa part, le parcours des femmes qui ont rejoint le corps des contrôleurs, une cellule du MALG créée en février 1957. Soutenu par des témoignages de cinq combattantes qui ont fait partie de ce corps d'inspection et de contrôle dans les maquis de la Wilaya V, le documentaire met en valeur le combat de la femme algérienne durant la guerre de libération et sa contribution aux actions du renseignement. Rachida Miri, Khadidja Brikci-Sid, Malika Hadjadj, Yamina Chellali et Ouali Ouici-Senouci ont partagé avec émotion leurs expériences dans le contrôle des unités de l'armée dans le maquis. Evoquant leur recrutement aux réseaux du MALG, ces femmes, alors lycéennes, se rappellent notamment de leur formateur Abdelhafid Boussouf, surnommé Si Mabrouk. Les témoignages étaient accompagnés d`images montrant des combattantes dans le maquis et des scènes de bombardement de la l'armée coloniale. Egalement producteur, le réalisateur Amine Kaïs a indiqué que la série qui comprend sept documentaires réalisés dans le cadre du 60e anniversaire de la Révolution, montre l'apport du renseignement à la guerre de libération. Le président de l'Association des anciens du MALG, Dahou Ould Kablia, des moudjahidine, d'anciens ministres et de hauts responsables ont assisté à la projection de cette série documentaire qui s'est poursuivie samedi.