A quoi rime toute cette mascarade? Après le vrai faux départ du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, qui a permis aux masques voilés de tomber, donnant lieu à une guerre de clans entre les présidents des clubs, voilà que les premières répercussions viennent salir un peu plus l'image du football algérien. Au lendemain de l'Assemblée générale extraordinaire de la Ligue de football professionnel, qui était pour rappel une grande mascarade orchestrée par les présidents des clubs, l'opinion publique ainsi que les observateurs sportifs sont tous unanimes à affirmer que le football national se dirige droit dans le mur, enchaînant les scandales et les malaises en cette fin de saison cauchemardesque. En effet, après le vrai faux départ du président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, qui a permis aux masques voilés de tomber, donnant lieu à une guerre de clans entre les présidents des clubs, voilà que les premières répercussions viennent salir un peu plus l'image du football algérien, avec des sorties médiatiques catastrophiques qui en disent long sur le profil des présidents des clubs, mais surtout de la passivité des hautes autorités à vouloir mettre fin à ce triste feuilleton. Déjà lors de l'Agex de la LFP, on entendait des présidents s'accuser mutuellement de corrupteurs et de corrompus, se permettant même de s'attaquer indirectement au président de la FAF, Kheireddine Zetchi. Ça ressemble en clair à une sordide campagne contre l'ex-boss du Paradou AC afin de l'affaiblir, lui qui veut assainir le football national, mais qui n'a vraiment pas toutes les cartes en main. Ainsi, parmi ces présidents qui s'en sont pris à Zetchi ouvertement, figure le directeur général du MCA Omar Ghrib, qui dans une intervention hier matin, sur les ondes de la Chaîne III, a réitéré son soutien au président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, accusant au passage la FAF de comploter contre lui: «Il y a un complot ourdi de la FAF contre Kerbadj», a-t-il affirmé, révélant par ailleurs qu'un président de club, sans le nommer, a avoué que la Fédération l'a approché pour remplacer l'actuel président de la LFP. Dans un autre registre, le controversé dirigeant du MCA a qualifié la programmation des demi-finales de la coupe d'Algérie de «mascarade». «Il a suffi qu'un président de club pleurniche (allusion faite à Hassan Hamar), pour que la FAF reporte la demi-finale», dira-t-il, tout en menaçant d'être capable de faire sortir 50.000 personnes dans la rue. De graves déclarations qui, dans un pays qui se respecte, lui vaudront certainement des poursuites judiciaires pour incitation à l'émeute, sans parler de ses accusations contre la FAF. Cette sortie est venue emboîter le pas à celle faite lors de l'Agex par le responsable mouloudéen. Suite à quoi, Omar Ghrib est convoqué devant la commission de discipline de la LFP lundi prochain afin de s'expliquer sur cette sortie. On serait donc curieux de connaître le sort de cette entrevue, mais surtout si les autres présidents auteurs de pareils dérapages, seraient aussi auditionnés ou bien on remettrait le couvercle de la marmite et la laisser bouillir sans pour autant prendre des mesures radicales et définitives pour mettre fin à ce scandale à ciel ouvert.