Le contournement de Bou-Ismaïl a été ouvert, ce jeudi, à la circulation. Afin de faire de Tipaza un pôle attractif par excellence, il y a lieu de satisfaire de prime abord cette condition sine qua non à savoir, consolider cette wilaya en matière d'infrastructures de base à la fois autoroutières et maritimes. D'ailleurs, ce qui se réalise à Tipaza dans ce domaine précis, bien évidemment sous la tutelle des travaux publics, s'inscrit assurément dans une telle logique. Une logique mise en valeur, à juste titre, par le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, lors de son déplacement jeudi dernier, dans cette wilaya balnéaire, dans le cadre d'une visite de travail et d'inspection. En effet, il semble indéniable d'affirmer que dans la wilaya de Tipasa, les avantages que procure la réalisation de projets relevant du secteur des travaux publics, sont tous aiguisés dans le sens de la promotion du tourisme, vocation à la fois basique et indétrônable de ladite wilaya. Lesquels projets qui, pour certains ont fait l'objet d'inauguration «officielle» sur décision du ministre des Travaux publics, à l'image du contournement de la ville de Bou Ismaïl, et pour d'autres, approuvés par M.Ghoul qui a décidé au cours de sa virée à Tipasa du lancement des travaux. Ainsi, et s'agissant du contournement de Bou-Ismaïl, celui-ci se veut une section de la liaison express Alger-Tipasa. Il est d'un linéaire de 6.2 km, et sa mise en service depuis jeudi dernier permettra aux usagers de la route d'éviter la traversée de la ville de Bou-Ismaïl, souffrant jusque-là du manque de déviation, vu la densité du bâti et l'étroitesse de ses ruelles. La réalisation de cette voie de contournement a été confiée à l'entreprise Etrhb pour un montant dépassant les 68 millions de dinars. Le parachèvement de ce projet, dont les travaux ont été entamés en mars 2003, n'a pas été sans la sempiternelle problématique de l'expropriation, ayant nécessité, selon les explications fournies par le DTP de Tipaza au ministre des Travaux publics, l'indemnisation des familles se trouvant sur cet axe routier. Amar Ghoul s'est félicité, quant à lui, d'une telle démarche d'un apport essentiel dans l'avancée des travaux. Ainsi l'ouverture à la circulation du contournement de Bou-Ismaïl à quelques jours du début de la saison estivale, sera perçue comme un soulagement par les usagers de la RN 11, du fait que ledit contournement prévoit un point d'échange avec cette route nationale au niveau de la rampe 23. Aussi, le contournement de Bou-Ismaïl a permis la mise en oeuvre de la première planche expérimentale en Algérie pour la stabilité des talus, utilisée dans la réalisation d'un mur de soutènement. Cette technique, selon M. Ghoul, «est une action écologique d'une grande importance, qu'il faudra généraliser sur l'ensemble du territoire du pays et intégrer comme thème d'étude au sein de l'Ecole nationale des travaux publics (Entp)». Le ministre des Travaux publics a procédé, en outre, au lancement des travaux de construction de la liaison Mazafran-Bou Ismaïl sur un linéaire de 7.5 km. La réalisation en un délai de 15 mois de ce tronçon autoroutier est attribuée au groupement Etrhb-Cosider-GCB pour le montant de 1.6 milliard de dinars. Ce coût faramineux s'explique par le fait que la mise en oeuvre du tronçon Mazafran-Bou-Ismaïl inclut la construction de 9 ouvrages d'art, entre autres, quatre passages inférieurs ( trémies) et un passage de type portique. Le représentant du gouvernement a également donné instruction pour l'aménagement de 1,5 km de route permettant d'éviter le centre-ville de Douaouda, tout comme il a insisté sur l'achèvement de l'étude de réalisation d'une voie express Bou-Ismaïl-Tipasa et son rallongement jusqu'à Cherchell. Avant de procéder à l'inauguration de la maison cantonnière de Koléa, réalisée pour l'entretien H24 des RN 67, 69 et les CW 212, 131, 110 et 57, M. Amar Ghoul a eu d'abord à inspecter le chantier du projet de protection du rivage, lancé en 2003 et nécessitant aujourd'hui un réajustement financier, approuvé par le ministre de l'ordre de 1,7 milliard de dinars. Notons enfin que pour la réalisation des infrastructures routières, M.Ghoul a exigé que «tous les travaux de terrassement soient achevés au courant de cet été», de même qu'il a insisté sur la présence, sur le terrain, de tous les partenaires, à savoir bureaux d'études, de contrôle et entreprises de réalisation.