Ce succès permet au club oranais de voir ses chances de maintien s'amplifier. C'est une victoire extrêmement importante qu'a remportée jeudi le MC Oran en terre constantinoise face au Chabab local. Ce succès lui permet, en effet, de se hisser à la 8e place du classement général en compagnie du WA Tlemcen avec un total de 32 points, soit avec une avance de 5 points sur l'actuel premier relégable, le CR Belouizdad. Autant dire que le club oranais a presque assuré son maintien en division 1, même s'il lui faut encore cravacher pour éviter toute mauvaise surprise. Ce qui n'est, bien sûr, pas le cas de son adversaire de ce jeudi, le CSC qui reste avec ses 30 points, toujours aussi menacé de relégation. Le Chabab constantinois est vraiment tombé de haut ce jeudi car s'il est un club qui croyait dur comme fer en la victoire c'est bien lui. Et rares étaient les observateurs qui le voyaient échouer dans sa tentative. C'est que le CSC était présenté comme l'un des clubs en forme du moment, lui qui restait sur une série de 3 succès consécutifs. Il faut croire que la trêve qui lui a été imposée après sa dernière victoire sur le CRB, lui a joué un très mauvais tour car l'équipe que l'on a vu dominer le MCA puis le Chabab de Belouizdad, n'avait rien à voir avec celle sans âme qui a évolué face au MCO. Il faut ajouter que ce dernier, contrairement à son adversaire, était resté compétitif, ayant joué un match de coupe d'Afrique, puis un match retard de championnat (GCM), enfin un quart de finale de coupe d'Algérie (USMAn). Même si le Mouloudia n'a pas toujours été heureux dans ces trois rendez-vous, cela lui a permis de garder la forme. Ce qui n'a pas été le cas du CSC dont on s'est aperçu que les joueurs étaient en deçà de leurs aptitudes et comme crispés par l'importance de l'enjeu. De surcroît, la venue en masse du public constantinois n'a pas eu l'effet escompté sur les Vert et Noir qui ont subi cette passion et les a inhibés. D'autre part, ils sont tombés sur un gardien oranais Smahi dans un jour très favorable. Ce dernier s'est montré intraitable sur tous les ballons que lui ont expédiés les Constantinois, notamment ceux en hauteur qu'il a tous captés avec une aisance déconcertante. Le MCO n'a jamais été dominé outrageusement. Il a laissé, certes, l'initiative des opérations à son adversaire, mais il a toujours su l'attendre pour le bloquer dans toutes ses initiatives. Le club oranais a en plus cherché, à tout moment, à porter le danger dans le camp opposé. Même si Belouahem, le gardien du CSC, n'a pas eu un énorme travail à accomplir, le danger a toujours été présent. Du reste, au moment où on s'était aperçu que le CSC ne parviendrait pas à inscrire un but tant ses joueurs se montraient peu agressifs, quand ils n'étaient pas maladroits, le MCO a donné un sérieux avertissement lorsque Belouahem a dû sortir en catastrophe hors de son périmètre pour contrer Chaïb qui venait de prendre de vitesse Guehche (75'). Cela a été, d'ailleurs, l'ultime action de Chaïb qui a été remplacé peu de temps après par Benzerga. Un attaquant par un homme du milieu, on s'est dit que l'entraîneur Medjadj cherchait à préserver le nul. Cela n'a pas été le cas puisqu'à la 88', sur une rapide contre-attaque, le MCO a obtenu un corner, suivi d'un autre, puis d'un troisième, sur celui-ci on vit Binya positionné au-delà du second poteau remettre de la tête le ballon dans le paquet. Lequel ballon s'en alla rebondir sur la transversale et retomber dans le champ du jeu au profit d'un Benzerga en embuscade, qui, d'une reprise acrobatique, le mit au fond des filets adverses. C'était fini pour le CSC qui voyait lui tomber sur la tête les affres de la défaite. Tant mieux pour le MCO qui a su attendre son heure pour remporter un succès inespéré en début de rencontre. Certainement le succès du salut.