Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé hier au Premier ministre grec Alexandre Tsipras, lors d'un entretien téléphonique, vouloir «trouver un accord prochainement pour alléger dans la durée le poids de la dette grecque», a indiqué l'entourage du chef de l'Etat. Les ministres des Finances de la zone euro se réunissaient hier à Bruxelles, pour conclure un accord sur un allègement de la dette grecque et le déblocage de nouveaux prêts, Athènes ayant en contrepartie adopté de nouvelles mesures d'austérité, selon les médias. Pour le président français, la conclusion d'un tel accord «est la feuille de route du ministre de l'Economie Bruno Le Maire», qui participe à cette réunion. Un tel accord, attendu depuis des mois, écarterait le spectre renaissant d'un «Grexit», et serait donc un soulagement pour la zone euro. Emmanuel Macron avait déjà affirmé pendant la campagne électorale qu'il se battrait pour obtenir une restructuration de la dette grecque. «Pourquoi? Parce que le système est aujourd'hui intenable. Il faut mettre les verrous, les sécurités, trouver un accord collectif, mais nous savons de toute façon tous qu'il faudra en venir là», avait-il dit au site d'informations Médiapart.«Je pense qu'on est très près en réalité d'un accord global» sur ce dossier, a pour sa part affirmé dimanche sur la radio France Inter le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici. Outre les 19 ministres des Finances, la réunion d'hier comprend le Fonds monétaire international (FMI), impliqué dans le troisième plan d'aide de 86 milliards d'euros accordé à Athènes en juillet 2015. Ce plan patine depuis des mois, les créanciers ne parvenant pas à s'entendre sur la capacité du pays à faire face à sa dette publique (179% du PIB). Soumise à une stricte austérité depuis l'éclosion de la crise de la dette en 2010, la Grèce peine à sortir de la récession.