Arrêts de chantiers, retards dans la livraison des projets lancés...etc La CNL a débloqué près de 75 milliards DA au profit des entrepreneurs et maîtres d'oeuvre chargés de la réalisation des projets de logements. La Caisse nationale du logement (CNL) a débloqué, ces deux derniers jours, 74,60 milliards de dinars au profit des entrepreneurs et maîtres d'oeuvre chargés de la réalisation des projets de logement dans les formules location-vente(Aadl) et logements publics locatifs (LPL-social), a indiqué hier un communiqué du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. 74 604.397 810,74 DA ont été débloqués dont 14.782.548 867,3 au profit des maîtres d'oeuvre chargés de la réalisation de logements Aadl et 59.821.848 943,44 DA au profit des maîtres d'oeuvre chargés de la réalisation des projets de logements LPL (social), précise le communiqué. Il faut dire que plusieurs entreprises du Btph liées par des contrats de réalisation de projets publics attendent le paiement de leurs situations. Le secteur du Btph est touché de plein fouet par la crise due à la chute des cours des hydrocarbures. Arrêts de chantiers, retards dans la livraison des projets lancés...etc. Pour manque de financements, la construction de plusieurs milliers de logements, toutes formules confondues, est remise en cause. Contraint par la vive contestation des créanciers et des souscripteurs aux différents programmes de logements, le ministre de l'Habitat, Abdelmadjid Tebboune a mis à l'index le département des finances et le CPA, la banque de logements, en les accusant de bloquer les ressources financières nécessaires au bon fonctionnement du secteur stratégique de l'habitat. Il faut noter que le CPA a signé en 2013, au titre de l'ensemble des banques publiques, une convention avec l'Aadl et l'Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi), sous tutelle du ministère de l'Habitat, pour le financement de la réalisation de 300 000 logements de types location-vente (LV) et promotionnel public (LPP), pour un montant de 1200 milliards de dinars, soit près de 15 milliards de dollars. Les pouvoirs publics ont opté pour le financement bancaire comme substitution à l'intervention du Trésor public. Toutefois, un certain désengagement des banques concernées a été constaté. Par conséquent, un nombre important d'entreprises sont menacées de mettre la clé sous le paillasson. Il n'en demeure pas moins, qu'en raison de ce qui apparaît comme une «défaillance» et un désengagement de la part des banques concernées, l'Etat se voit contraint d'intervenir pour atténuer, un tant soit peu, la grogne des entreprises menacées de faillite. En outre, l'instruction adressée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aux administrations et organismes concernés leur demandant de retarder la perception des impôts, taxes et cotisations sociales exigibles jusqu'au recouvrement par les entreprises du Btph liées par des contrats de réalisation de projets publics des paiements qui leur sont dus, a rencontré des résistances locales. Le Btph, l'un des secteurs les plus stratégiques du pays, pâtira sous le poids de la revue à la baisse de budgets d'équipements publics. La chute des prix du pétrole a contraint le gouvernement à opérer une forte baisse dans les dépenses d'équipement de près de 28% dans la loi de finances 2017. Le secteur du Btph, traverse une conjoncture des plus sombres. Le président de l'Association générale des entrepreneurs algériens (Agea), Khelloufi Mouloud a révélé récemment que depuis janvier 2017, 922 entreprises du Btph sont sérieusement menacées de faillite et 350 autres ont déjà soit mis la clé sous le paillasson soit changé d'activité durant l'année 2016.