L'usage de cannabis en France, jusqu'ici passible de prison, sera réprimé d'ici la fin de l'année par des contraventions, comme promis pendant sa campagne par Emmanuel Macron, mais cette mesure n'équivaudra pas à une dépénalisation, a prévenu vendredi le porte-parole du gouvernement. Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a annoncé la mise en place dans les prochains mois de contraventions pour usage de drogue, actuellement passible d'un an de prison et 3.750 euros d'amende. "L'année dernière, 180.000 personnes ont été constatées en infraction d'usage de stupéfiants. En moyenne c'est six heures de procédure pour le policier ou le gendarme, autant pour le magistrat chargé du dossier. In fine il y a eu 20.000 rappels à la loi ou injonctions thérapeutiques. Est-ce que le système est efficace? Non", a fait valoir vendredi le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.