A l'occasion de la Journée de l'Afrique, qui est célébrée chaque année le 25 mai, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Gutterres, a appelé jeudi l'ensemble de l'humanité à être à l'écoute des peuples de ce continent. «C ette année, la Journée de l'Afrique intervient à un moment où le continent consent des efforts importants en faveur de la paix, de la croissance économique sans laissés-pour-compte et du développement durable», a noté M. Gutterres dans un message. Il a rappelé que les Nations unies mettaient en oeuvre le Programme de développement durable à l'horizon 2030 pour lutter contre la pauvreté, les inégalités, l'instabilité et l'injustice dans le monde, tandis que l'Afrique avait de son côté adopté son propre plan ambitieux et complémentaire, l'Agenda 2063. «Pour que les peuples d'Afrique en tirent pleinement parti, ces deux grands programmes doivent être stratégiquement alignés», a-t-il déclaré, rappelant que la première conférence annuelle ONU-Union africaine, organisée le mois dernier, avait été une occasion unique de resserrer le partenariat entre les deux organisations. Le chef de l'ONU a également rappelé que l'Afrique fournit la majorité des soldats de la paix partout dans le monde, que les nations africaines sont parmi celles qui accueillent le plus de réfugiés et qui font preuve de plus de générosité à cet égard et que l'Afrique abrite certaines des économies dont la croissance est la plus rapide au monde. «L'ensemble de l'humanité gagnerait à être à l'écoute des peuples d'Afrique, à apprendre d'eux et à travailler avec eux «, a insisté M. Guterres. Le secrétaire général de l'ONU a suggéré de commencer par la prévention. «Nous devons briser le cycle des interventions trop timorées et trop tardives», a-t-il dit. Selon lui, «un développement durable et sans exclusive est la meilleure façon de prévenir les conflits et d'assurer une paix durable». «ll est essentiel de continuer à édifier des institutions plus efficaces et transparentes pour régler les problèmes de gouvernance et promouvoir l'état de droit ainsi que les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels», a-t-il ajouté. Pour le chef de l'ONU, il faut accélérer les progrès en redoublant d'efforts pour offrir des perspectives et de l'espoir aux jeunes, alors que plus de trois Africains sur cinq ont moins de 35 ans. «Pour tirer le meilleur parti de cet atout considérable, il faut investir davantage dans l'éducation, la formation, le travail décent, et faire participer les jeunes à la définition de leur avenir», a-t-il souligné. «Nous devons également faire de notre mieux pour autonomiser les femmes afin qu'elles puissent jouer pleinement leur rôle dans le développement et la paix durables».