Le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a affirmé vendredi soir que les Nations unies oeuvreraient pour que les priorités de l'Afrique, énoncées dans la Position commune de l'Union africaine, soient prises en compte dans le prochain programme mondial de développement pour l'après 2015. Cette déclaration a été faite par le chef de l'ONU à l'occasion de la Journée de l'Afrique, célébrée le 25 mai de chaque année, dans laquelle il a rappelé que les priorités définies par l'Union africaine dans sa Position commune reposaient sur la transformation économique structurelle et la croissance inclusive, l'innovation et transfert de technologie, le développement du capital humain, la croissance verte et la gestion des ressources naturelles, le financement et partenariats durables. La réunion du Comité de Haut niveau de l'Union africaine (UA) sur l'agenda de développement post-2015, tenue en mars dernier, avait adopté, rappelle-t-on, un document portant la Position commune africaine sur l'agenda de développement post-2015, en reconnaissant que le continent n'atteindra pas les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui arrivent à terme en 2015. A souligner que les OMD, convenus par les dirigeants du monde lors d'un sommet de l'ONU en 2000, visent essentiellement à réduire l'extrême pauvreté et la faim, baisser la mortalité maternelle et infantile, combattre les maladies et fournir un accès universel à l'éducation et aux soins de santé, et ce, à l'échéance 2015. Cette Position africaine commune, qui constitue une feuille de route pour la mise en oeuvre de l'agenda post-2015 et dont l'échéance est prévue pour 2063, a aussi mis en exergue le pilier paix et sécurité en soulignant son caractère indissociable avec le développement. A ce sujet, le SG de l'ONU a affirmé qu'il ne doutait pas que la vision de l'Union africaine, telle que définie dans son Agenda 2063, soit couronnée de succès, tout en soutenant que l'agriculture et la sécurité alimentaire, thème retenu pour la Journée de l'Afrique de cette année, joueraient un rôle crucial. Par ailleurs, il a observé que l'Afrique connaissait une «croissance remarquable» mais que les inégalités sociales et économiques s»accentuaient: «Assurer une plus grande équité représente un défi commun à l'ensemble du continent et peut contribuer à promouvoir la paix et la stabilité», a-t-il insisté. La prévention des conflits et le règlement pacifique des différends par le biais du dialogue et de la médiation «revêtent une importance cruciale pour la réalisation de l'objectif visant à mettre fin à toutes les guerres en Afrique d'ici à 2020», a-t-il poursuivi. En cette Journée de l'Afrique, il a appelé également la communauté internationale à s'engager «à continuer de se tenir aux côtés des peuples et dirigeants africains alors qu'ils progressent sur la voie d'un avenir plus pacifique, plus prospère et plus stable pour tous».