Le bras de fer qui oppose le Cnapest au ministère de tutelle semble s'atténuer avec la décision des lycées d'assurer normalement les examens du Bac blanc. Ainsi et depuis samedi, les candidats pour la session de juin 2005 subissent les épreuves après avoir composé en sport. La participation des enseignants à la surveillance montre que ces derniers ont respecté le verdict prononcé et qui renvoie les deux parties en conflit vers une solution à l'amiable. Si pour les élèves des classes de terminales, le bulletin n'a pas une quelconque valeur dans leur évaluation somatique, le problème demeure entier pour les scolarisés en 1ère et 2e années. Le passage en classe supérieure est prononcé par le conseil des classes en fonction des moyennes acquises aux trois trimestres. Les bulletins du second ne sont remplis que par quelques enseignants. La direction de tutelle n'a, à ce jour, pas statué sur la procédure à retenir. C'est ce silence qui inquiète les parents et les élèves. Ira-t-on vers la comptabilisation des moyennes du premier et troisième trimestre seulement, ou a-t-on opté pour la moyenne des trois manches avec, au second trimestre, les seules notes reportées? Toutes ces questions nécessitent réponse à quelques jours de la fin de l'année. La tension est à son comble chez les parents qui n'hésitent pas à interpeller les enseignants dans la rue pour s'enquérir de la situation. Le bureau de wilaya du Cnapest pour sa part renvoie la balle au bureau national. N'est-il pas temps de faire valoir la raison ? Les positions actuelles pénalisent l'enfant et nul autre. Ce n'est pas en refusant de porter les notes de l'élève que les enseignants feront fléchir le ministère et lui feront changer d'avis. L'enseignant est libre de choisir sa structure syndicale mais il a aussi une obligation envers l'apprenant. Les enfants ont composé, ils ont eu des notes, certains ont fait un effort pour améliorer leurs moyennes et passer. Refuser de lui donner «son bien» au motif que le ministère ne vous reconnaît pas, parce qu'il ne faut pas oublier que les revendications des 63 jours de grève, qui se sont vite rétrécies pour se limiter à l'agrément, s'assimilent à un vil chantage. Les pouvoirs publics, qui savent pertinemment que le problème tourne autour des oeuvres sociales et leur confiscation par l'Ugta, doivent s'assumer et «rendre à César ce qui appartient à César». Pourquoi ne pas recourir à une élection pure et simple des gestionnaires de cette structure sociale, élection semblable à celle des commissions paritaires.