Le tennisman serbe vise son 13e titre Après son sacre historique en 2016, Novak Djokovic revient à Paris dans un contexte radicalement différent. Le Serbe vient de traverser quelques mois difficiles. Sa récente embellie printanière, même si elle reste relative, peut-elle suffire à le remettre dans le coup pour un 13e titre majeur? Roland-Garros et lui Une décennie d'espoirs, puis de frustrations, avant la libération, l'an dernier. Novak Djokovic avait tout pour gagner Roland-Garros, mais il aura pris son temps pour mettre dans le mille. Pour son malheur, Rafael Nadal lui a barré six fois la route (deux fois en finale, trois fois en demie, une fois en quart). Et les deux années où il marchait sur l'eau (2011, 2015), arrivant à Paris invaincu depuis des semaines, il a buté sur deux Suisses sur leur planète (Federer puis Wawrinka). Finalement, 2016 fut donc la bonne pour le Djoker, qui a écrit deux pages d'histoire d'un coup: le Grand Chelem en carrière et le Grand Chelem à cheval sur deux ans. Ça valait le coup d'attendre. Evidemment très en-deçà de ses standards des saisons précédentes. Mais finalement plutôt satisfaisante au regard de son premier trimestre 2017, franchement médiocre. Quart de finaliste à Monte-Carlo, demi-finaliste à Madrid, puis finaliste à Rome, Djokovic est monté en puissance. Il aborde Roland-Garros sur une trajectoire ascendante. Et sur terre, il a tout de même battu Carreno Busta, Bautista Agut, Del Potro ou Thiem et n'a perdu que contre des très bons joueurs. Pourquoi il peut y croire Justement parce qu'il est en train de monter en puissance. «Je suis exactement là où je voulais être» avait dit Djokovic après sa victoire expéditive contre Dominic Thiem en demi-finales à Rome. Sans redevenir la machine qu'il fut, Nole a retrouvé une partie de la confiance émiettée depuis le second semestre 2016. La présence d'Andre Agassi à ses côtés peut aussi lui apporter un coup de booster, au moins à court terme. Un peu de cette énergie positive qu'il cherchait désespérément en début d'année. Aujourd'hui, derrière l'ogre Nadal, il compte parmi le premier cercle des outsiders. Vu d'où il revient, ce n'est déjà pas si mal. Malgré son embellie récente, Novak Djokovic reste sensiblement en-dessous de son réel potentiel. S'il y a eu du mieux à Madrid et surtout à Rome, il lui faudra monter encore de quelques crans s'il veut conserver son titre à Paris. En est-il capable? C'est la grande question. Son tableau est tout de même coton, avec un possible enchaînement Pouille ou Ramos-Vinolas en huitième, Thiem ou Goffin en quart et sans doute Nadal en demi-finale. Il semble à nouveau sur la bonne voie, mais pas sûr qu'il soit prêt pour autant à dominer à nouveau tous ces adversaires-là en l'espace d'une semaine.