Le secrétaire général de Reporters sans frontières (SFR), M.Robert Menard a émis le voeu de venir en Algérie afin de marquer la journée du 15 juin, date de l'emprisonnement de M.Mohamed Benchicou, directeur du quotidien Le Matin. Cette information a été diffusée, hier, par le collectif pour la liberté de la presse en Algérie et ce, à travers un communiqué signé par Fatiha Benchicou. La volonté de RSF, organisation non-gouvernementale, de réapparaître en Algérie, été exprimée par le dépôt, vendredi dernier, d'une demande de visa auprès du consulat général d'Algérie à Paris. Cela intervient au moment où Amnesty International ne cesse de sillonner le territoire algérien dans le but, dit-on, «d'enquêter sur la situation des droits de l'Homme en Algérie». C'est un véritable défilé d'ONG, sachant, dans la foulée, que Human Rights Watch s'apprête également à rentrer en Algérie, un retour annoncé pour la semaine en cours. Il faut dire dans le sillage que ces ONG ont été absentes, des années durant, ce qui a suscité le mécontentement de certaines personnalités et organisations algériennes. L'on met en cause la réapparition «soudaine» de ces organisations du fait qu'elle coïncide avec la proposition du président portant amnistie générale et réconciliation nationale, un projet destiné à «mettre fin à la violence». De Reporters sans frontières qui, depuis cinq ans, «se voit systématiquement refuser ses demandes de visa pour l'Algérie», s'indigne quant aux «atteintes à la liberté de la presse en Algérie traduites par le harcèlement juridique et l'emprisonnement des journalistes», mentionne-t-on dans la même déclaration. Serait-il possible, cette fois-ci, de réussir son coup, d'autant plus que les «portes ont été ouvertes» pour les autres organisations.