3 500 entreprises de réalisation de logements étaient en attente d'être «réglées». Le pays est passé à côté d'une vraie catastrophe au cas où les chantiers du bâtiment allaient fermer. Les entreprises et promoteurs chargés de la réalisation des logement de type location-vente Aadl et logement social participatif LSP ne connaîtront plus désormais la dèche. La Caisse nationale du logement CNL vient de leur verser une manne financière de plus de 74,60 milliards de dinars. Aucun promoteur ne sera laissé sur le carreau, promet-on, en précisant que l'étude des dossiers des promotions concernées se poursuivra jusqu'à paiement des redevances de toutes les entreprises. Le pays est passé à côté d'une vraie catastrophe au cas où les chantiers du bâtiment allaient fermer. La CNL a ainsi versé à ces acteurs de la construction plus de 74,60 milliards de dinars, dont 14,78 milliards de dinars iront aux entreprises spécialisées dans l'Aadl alors que 59,28 milliards seront versés aux promoteurs du LSP. Il est attendu que la caisse poursuive cet effort tout en étudiant scrupuleusement les dossiers des concernés et ce pour éviter tout spectre d'arrêt des chantiers. Dès cette semaine, la CNL procédera au règlement des droits des entreprises de réalisation, et ce suite aux garanties formulées par le Premier ministre, Abdelmadjid Teboune qui a, à la faveur de la passation de pouvoirs avec le Premier ministre sortant Abdelmalek Sellal annoncé que 60 milliards de dinars algériens allaient être versés. Somme devant assainir la situation des entreprises de réalisation de projets d'habitat. La CNL aura à étudier progressivement les dossiers et ce conformément aux instructions du Premier ministre qui a au préalable appelé à régler définitivement ces redevances en suspens. L'opération de rémunération touche plus de 3000 promotions dont pas moins de 900 sont quasiment sauvées de la banqueroute. Le président de la commission technique de l'association des entrepreneurs algériens, Nabil Hidjazi, dans une déclaration à la Radio nationale Chaîne 1, a fait savoir que 3500 entreprises de réalisation de logements étaient en attente d'être «réglées». Le même intervenant a en outre indiqué que 900 autres étaient touchées. Il a alors expliqué que la dernière décision du gouvernement était salutaire à plus d'un titre puisqu'elle aura sauvé de l'abîme les promoteurs. A en croire Hidjazi, les entreprises disposant de liquidités et qui ont en charge des projets n'étaient pas concernées par la décision des pouvoirs publics. Il est finalement évident que l'opération de paiement des redevances des entreprises de réalisation aura un impact certain sur le secteur du bâtiment. A commencer par relancer la dynamique des projets au sein des chantiers dont nombreux se débattaient dans d'incommensurables empêchements. D'autres chantiers ont quant à eux purement et simplement disparu, et ce faute du nerf de la guerre. Le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune en a fait l'une des ses priorités dès son installation à la tête du gouvernement. Etouffées par un manque de financement, des centaines d'entreprises activant dans le secteur du bâtiment allaient mettre la clé sous le paillasson et bien évidemment des centaines de milliers d'emplois allaient être perdus. On n'est plus dans ce scénario catastrophe. On se rappelle qu'il y a quelques semaines, Abdelmadjid Tebboune, alors qu'il était ministre de l'Habitat, a soulevé le problème des impayés qui ont trait aux entreprises de réalisation dans le secteur du bâtiment et les travaux publics. Il a d'ailleurs accusé nommément l'ancien ministère des Finances et le Crédit populaire national (CPA) en soulignant que «185 000 unités ont atteint un taux de réalisation de 60%, mais ces projets sont affectés par le manque de financement du ministère des Finances et du CPA», a-t-il déclaré. Cette déclaration de Abdelmadjid Tebboune n'est pas restée lettre morte, elle a eu un effet boomerang quant à l'issue de la crise qui touche le Btph et ce que cela pourrait engendrer comme scénario catastrophe par rapport au licenciement massif des travailleurs dans ce secteur qui compte le plus de travailleurs à l'échelle nationale. L'un des effets de la déclaration concise et rigoureuse de Abdelmadjid Tebboune est la réaction rapide du Crédit populaire national considéré comme une banque essentielle qui finance les entreprises de réalisation et de construction des logements, lequel a versé 12 milliards de dinars à la Caisse nationale du logement CNL, destinés au paiement des créances dans le secteur du bâtiment.