Des milliers de personnes se sont réunies à Hong Kong pour une veillée hier soir afin de marquer le 28e anniversaire de la répression des manifestations démocratiques de la place Tian'anmen. Le territoire semi-autonome est le seul en Chine à organiser une importante commémoration pour marquer cette brutale répression, par les autorités chinoises, des protestations de la place Tian'anmen à Pékin, qui avait eu lieu le 4 juin 1989. Cette répression avait fait des centaines, voire plus d'un millier de morts à Pékin. Alors que le sentiment antichinois grandit au sein du territoire semi-autonome, de jeunes militants de Hong Kong disent, eux, vouloir prioriser le futur démocratique de la ville elle-même et non celui de la Chine dans son ensemble. En 2014, le mouvement dit «des parapluies» avait échoué à obtenir de Pékin la moindre réforme politique et une nouvelle génération de militants qui réclament l'autonomie voire l'indépendance totale de Hong Kong vis-à-vis de Pékin est née sur les cendres de la révolte. Hier matin, l'administration du président américain Donald Trump a par ailleurs fustigé la Chine sur le dossier des droits de l'homme exhortant «le gouvernement chinois à respecter les droits universels et les libertés fondamentales de tous ses ressortissants», a écrit le département d'Etat dans un communiqué.