Ces propositions ont été approuvées par les enseignants adhérents à ce syndicat, lors du séminaire organisé au mois d'avril dernier à Constantine. Les représentants du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) se sont réunis hier avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M.Rachid Harraoubia. Cette rencontre se veut, pour les deux parties, une occasion pour évaluer les résultats de la dernière rencontre qui a eu lieu le 22 novembre 2004. Par-là même, les représentants du Cnes ont remis à la tutelle les propositions du statut de l'enseignant. Ces propositions ont été approuvées par les enseignants adhérents à ce syndicat, lors du séminaire organisé au mois d'avril dernier à Constantine. Les problèmes socioprofessionnels des enseignants ont été, encore une fois, remis sur la table des discussions. «Il y a pratiquement 60% des enseignants qui ne sont pas logés parce qu'il y a eu le recrutement massif dans les régions de Sétif, Sidi Bel Abbès, Skikda...ce qui a fait que le problème du logement des enseignants se pose avec acuité», a indiqué le coordinateur du Cnes chargé de la région centre, M.Farid Charbal. Notre interlocuteur a révélé, à cette occasion, un grave problème auquel la corporation est confrontée actuellement. En effet, suite à la grève générale enclenchée par le Cnes en 1999, la tutelle a accepté de mettre 2000 logements à la disposition des enseignants du supérieur. Cependant, ces logements ne sont accordés qu'à caractère conventionnel, c'est-à-dire que le bénéficiaire n'a pas de papiers attestant que ce logement lui appartient. La convention a été signée entre l'Office de promotion et de gestion de l'immobilier (Opgi) et l'université. Ainsi, les enseignants bénéficiaires de ce dispositif sont attaqués en justice par l'Opgi. Ils risquent à cet effet, d'être «exclus parce qu'ils n'ont pas payé le loyer ; car tout simplement ces logements ne sont pas inscrits en leurs noms» a indiqué M.Charbal. Pour ce dernier, le terrain d'entente ne peut être trouvé qu'en changeant ces habitations en logement social.Un autre problème sera abordé lors de cette rencontre, celui de la promotion des enseignants du supérieur qui viennent de soutenir leurs thèses de doctorat. Mais ce litige est minime par rapport à celui auquel les enseignants préparant leurs thèses de doctorat sont confrontés. «On demande aux enseignants de soutenir leurs thèses en un délai d'un an et demi. Or, cela n'est pas possible. Ça n'est jamais arrivé dans aucun pays au monde. C'est pas logique parce que les gens n'ont pas les moyens pour soutenir», a déclaré Farid Charbal. Le Conseil national des enseignants du supérieur demande, en outre, la généralisation de l'indemnité spécifique de postes. Cette indemnité, faut-il le souligner, représente 80% du salaire. Elle est déjà perçue par les enseignants de certaines universités, à l'instar de celles de M'sila, Batna, Skikda, Guelma, Oum El Bouaghi...