Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) a dressé, mercredi et jeudi derniers, au cours d'une session de son conseil national, le bilan de ses activités organiques et de ses actions syndicales, tout en annonçant “le gel de l'activité du Cnes dans le Comité national des libertés syndicales (CNLS) en attendant l'adaptation des textes régissant son fonctionnement conformément aux statuts du Cnes”. Dans une déclaration rendue publique hier, le syndicat des enseignants du supérieur estime que “les résultats de la réunion du bureau national avec le ministre de l'enseignement supérieur ont été en deçà des attentes des enseignants concernant la revendication de la gestion démocratique des établissements de l'enseignement supérieur”. Tout en prenant acte de “l'ouverture de quelques dossiers” dont celui portant sur “le partenariat social avec le Cnes”, et celui, non des moindres, concernant “le statut particulier de l'enseignant du supérieur”, le Cnes dit toutefois attendre “des signes probants de bonne volonté” de la part du ministère. En attendant de tels signes qui risquent de se faire attendre longtemps si l'on s'en tient à la dernière déclaration du chef de l'Etat qui dit ne reconnaître “que l'UGTA”, le Cnes a décidé d'adresser prochainement “une lettre à monsieur le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour l'ouverture de négociations autour de la plate-forme de revendications du Cnes en général et l'installation d'une commission mixte” qui sera chargée de l'élaboration de “l'avant-projet d'amendement du statut de l'enseignant du supérieur”. C'est dans cette perspective que le Conseil national du syndicat des enseignants du supérieur a d'ores et déjà installé “une commission nationale chargée de recueillir des propositions des différentes sections syndicales”. Ces propositions serviront à rédiger “le document de base pour les journées d'étude sur le statut qui seront organisées par le Cnes”, précise le communiqué de ce syndicat qui n'annonce toutefois pas la date de cette activité. En revanche, une session du conseil national est annoncée pour la mi-avril 2005. Il sera question“d'évaluation et de suivi” mais aussi de “prise de décisions en conséquence”. Le Cnes annonce enfin “le gel de son activité dans le comité national des libertés syndicales (…)” mais tient à réitérer “son attachement à tous les espaces de défense des libertés syndicales”. F. L.