La ministre de l'Education Des mesures rigides ont été prises afin d'éviter toute tentative de fraude durant les épreuves du bac qui débuteront dimanche prochain. La réussite de l'examen du baccalauréat de cette année représente un réel défi. C'est pourquoi la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit a souligné hier, lors de son intervention à la Radio chaîne 3, l'importance de ne pas céder aux tentatives de déstabilisation, car il y va de «la préservation de la crédibilité de cet examen». Elle exhorte de ce fait toute la société à s'impliquer davantage, «même si cette responsabilité incombe en premier lieu au ministère de l'Education nationale, qui se charge de l'organisation de l'examen du bac, il n'en demeure pas moins qu'elle concerne aussi de très près l'ensemble de la société», avance-t-elle. Par rapport à la fuite des sujets de l'année dernière, la ministre a affirmé que l'intérêt de tout un chacun est de voir cet examen répondre à toutes les normes, que ce soit en matière de sécurité, de pédagogie ou encore d'organisation, ajoutant que «le fait d'impliquer la société permettra d'arriver à la moralisation». Nouria Benghabrit a estimé que ce qui perturbe le plus aujourd'hui dans les examens nationaux de fin d'année, «c'est le phénomène de la publication de faux sujets via les réseaux sociaux, auxquels il faudrait absolument mettre un terme», ajoutant que chacun doit être conscient que l'objectif visé est «la déstabilisation du secteur». Elle précisera dans ce sillage que des «mesures strictes sont réunies pour assurer un climat propice au bon déroulement de l'examen du bac, notamment en termes de sécurité, qui joue un rôle essentiel pour la crédibilité et la préservation de l'égalité des chances entre tous les élèves». La responsable du secteur a en outre relevé que travailler ensemble à l'éradication de la triche et de toute forme de fraude aux examens, «c'est s'unir contre la médiocrité». Pour ce qui est des dispositions concrètes, prises justement contre la fraude, la ministre de l'Education assurera que «ça a commencé par la sécurisation du centre de préparation et de coordination des sujets d'examens», soulignant que son département a pu bénéficier de tous les moyens financiers pour remettre à niveau cette instance qui aujourd'hui répond à toutes les normes. Cela a été suivi «d'un protocole, long et pointu que l'ensemble des responsables à l'échelon local mettent en oeuvre ainsi que la coordination entre tous les services de sécurité», a-t-elle ajouté. Tout en notant que tous les scénarii possibles ont été envisagés, elle a indiqué que «les téléphones seront totalement interdits et que des fouilles seront opérées sur les candidats avant le début des épreuves». Concernant les retards «si la présence des candidats est exigée à 9 h et pas une seconde de plus, c'est pour qu'il aient connaissance des sujets tous au même temps, afin justement d'éviter d'éventuelles fuites», a-t-elle explicité. Nouria Benghabrit a ainsi affirmé que «du point de vue du protocole, tout est établi, reste seulement sa mise en oeuvre, ce qui ne se fera que si tous les citoyens s'impliquent». Evoquant la rumeur de fuite des sujets aux derniers examens, elle dira solennellement «il n'y a pas eu de fuite, ni à l'examen de fin de cycle primaire ni à celui du brevet de l'enseignement moyen». Elle a toutefois révélé que durant l'examen du BEM, 62 élèves ont été épinglés en flagrant délit de triche. S'exprimant par ailleurs sur la refonte du bac, elle a fait savoir que «le dossier a été longuement travaillé, il est actuellement au niveau du gouvernement», indiquant en outre, que le consensus sur la fiche de synthèse fait partie des trois options retenues par le gouvernement, «la réduction des jours de l'examen du bac, pour passer de cinq à trois jours a été vivement discuté avec nos partenaires sociaux, et c'est toujours à l'ordre du jour».