Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a annoncé hier à Alger la mise en place d'un «plan judicieux» de prévention et de lutte contre la cybercriminalité pour faire face aux fuites des sujets des épreuves du baccalauréat. Lors d'une visite au centre d'examen à l'Etablissement de rééducation et de réadaptation d'El Harrach, Louh a indiqué que ce plan permettait de faire face à toute fuite en temps réel grâce à l'identification de l'auteur. Il permet également à la justice de prendre immédiatement des mesures juridiques à l'encontre du fraudeur conformément à la loi, a-t-il précisé. Le ministre a en outre précisé que l'instance chargée de la prévention et de la lutte contre la cybercriminalité est présidée par un magistrat sous la tutelle du ministère de la Justice. Celle-ci a «travaillé depuis quelques semaines en collaboration avec les différents services de sécurité et des secteurs concernés à l'élaboration du plan en vue de garantir le bon déroulement de l'examen du baccalauréat selon les critères internationaux en vigueur», a-t-il souligné. Concernant les candidats des établissements pénitentiaires, le ministre a affirmé que leur nombre augmentait chaque année. Pour cette session, 3 710 détenus passeront l'épreuve du baccalauréat contre 3 257 candidats l'année dernière, et ce, a-t-il dit, grâce au programme de formation dans le domaine de l'enseignement général et de l'enseignement professionnel tracé par le secteur de la justice.