La finale féminine des internationaux de France de Roland-Garros 2014 opposera, aujourd'hui, Maria Sharapova à Simona Halep. Un affrontement au sommet dont la raison principale est la sortie de route, aussi inopinée qu'expéditive des cadors Serena Williams, Li Na et Radwanska Agnieszka (respectivement numéro 1, 2 et 3 mondiales), très tôt dans le tournoi. Et pour atteindre cette dernière marche, la Russe est venue à bout, en demi-finale et en trois sets (4-6, 7-5, 6-2), de la surprenante et audacieuse Canadienne de 20 ans, Eugénie Bouchard. De son côté, la Roumaine a conclu l'affaire, en deux sets (6-2, 7-6), face à l'Allemande Andrea Petkovic. Pour Maria Sharapova, Roland-Garros s'apparente, ces dernières années, à un rendez-vous annuel déjà programmé. Un rapide coup d'œil dans le rétroviseur permet de constater que la native de Nyagan (Russie) disputera sa troisième finale d'affilée sur la terre battue parisienne, et sa neuvième dans un tournoi du grand chelem. Victorieuse de l'édition 2012, la joueuse de 27 ans a en revanche mordu la poussière la saison passée face à Serena William. Dix ans après avoir remporté son premier grand chelem (Wimbledon en 2004), et trente et un titres plus tard, l'ex-numéro deux mondiale jouit donc d'un capital expérience non négligeable. En disputant sa première finale d'un grand chelem, Simona Halep apparaît, au contraire, comme une novice à ce stade de la compétition. Mais portée par des résultats remarquables cette année, avec un titre glané à Doha en février dernier, la jeune joueuse de 22 ans peut se targuer d'avoir les meilleures performances sur le circuit féminin, derrière Serena Williams. Une dynamique positive qui lui a permis de faire preuve de constance et de maîtrise en ne concédant aucun set à ses adversaires depuis le début de la compétition. En trois confrontations directes et autant de victoires pour Sharapova, l'avantage est nettement du côté de la Russe. Mais dans un match tout est possible, car Simona Halep rêve d'être la seconde Roumaine, après Virginia Ruzici en 1978, à soulever le trophée parisien. Qui de l'expérience ou de la régularité sortira gagnante ? Réponse en fin d'après-midi.