L'association culturelle Tussna en collaboration avec la direction de la Culture de la wilaya de Tizi Ouzou organise du 24 au 26 mai un hommage à Tahar Djaout. Au programme des activités, une exposition, des conférences et témoignages, un montage poétique tiré de la poésie de Djaout et enfin un recueillement sur la tombe du célèbre disparu. Originaire d'Azeffoun, plus précisément d'Oulkhou un village de la région d'Azeffoun, Tahar Djaout a eu une existence bien remplie avant d'être assassiné le 26 mai 1993 par les ennemis de la culture pratiquement devant les yeux des siens à Bainem. Djaout publie son premier recueil de poésies Solstice barbelé en 1975 au Canada. En 1978 il publie à compte d'auteur un second recueil de poèmes l'Arche à vau-l'eau, et en 1980 et 1982 une édition en nombre restreint d'exemplaires Insulaire et Cie et l'Oiseau minéral. Dans son «entretien avec Mouloud Mammeri», Djaout avance sa conception de l'acte créateur illustrant sa poésie. En 1981, il publie l'Exproprié, sa première oeuvre en prose qu'il qualifiait comme «une somme de réflexions gravées comme des cicatrices». En 1984, paraissent à Alger outre un recueil de nouvelles les Rets de l'oiseleur et à Paris les Chercheurs d'os, alors qu'en 1987, il fait paraître l'Invention du désert où il raconte l'histoire des Almoravides, notamment à travers les hommes qui la détruise tel Ibn Toumert ce théologien au destin mirifique. C'est à cet écrivain fécond et au journaliste talentueux que l'association Tussna rend un hommage mérité!