Le mouvement de grève déclenché depuis quelques jours par les employés de l'Epdemia au chef-lieu de la wilaya de Souk-Ahras, s'enlise faute de consensus, surtout après l'échec de la médiation du chef de daïra et le président de l'APC lors d'une réunion tenue samedi dernier avec des représentants des travailleurs les exhortant à surseoir au mot d'ordre de grève jusqu'à la prochaine session du conseil d'administration, prévue dans deux mois. Malheureusement, les grévistes ont opté pour la solution extrême et chacun des deux camps y est allé de son argumentation sans toutefois arriver à un dénouement de la crise ébranlant le secteur de l'Epdemia qui compte, à lui seul, 22.000 abonnés. Dans ce contexte, le coordinateur syndical, M.Gouasmia Saïd, interviewé par L'Expression sur ce charivari a révélé que le mouvement de grève a été décidé lors de l'assemblée générale des travailleurs organisée lundi et qui a plébiscité sans ambages, l'option de l'arrêt de travail, massivement suivi pour protester contre la fin de non-recevoir de la part du conseil d'administration à leurs revendications de valoriser la grille de salaires des employés. Un groupe de grévistes interrogés par nos soins sur ce conflit nous a dit: «Il n'est pas question de reprendre le travail sans l'augmentation des salaires.» C'est la condition sine qua non pour cesser le débrayage. Le moins qu'on puisse dire c'est que le conflit qui est à sa première semaine est dans une réelle impasse. La situation tend à se corser devant l'entêtement des deux parties, qui campent sur leurs positions en l'absence de conciliation, sauf souhait d'une poignée de protestataires. L'intervention du wali, en sa qualité de président du conseil d'administration et de premier responsable de la wilaya, peut à elle seule désamorcer cette crise qui va vers le pourrissement. A noter, en effet, que 10 travailleurs de la station d'épuration des eaux ont rejoint les grévistes mercredi dernier pour soutenir leurs collègues de l'Epdemia, ce qui prête à penser que la louche est loin de la bouche.