Le conflit qui en est à sa deuxième semaine est dans une réelle impasse. Le mouvement de grève déclenché depuis plus de 10 jours par les enseignants du secondaire exerçant au chef-lieu de la wilaya de Souk Ahras s'enlise faute de consensus. Les grévistes protestent contre la non application du décret exécutif 330/95 concernant la prime de zone. Le conflit qui en est à sa deuxième semaine est dans une réelle impasse. Cependant, les réunions pour désamorcer la crise n'ont pas manqué. La dernière rencontre a eu lieu mercredi passé à l'amphithéâtre du lycée Jaber Ibn Hayane réunissant le président du comité du suivi de la rentrée scolaire, l'inspecteur général de la wilaya, le directeur de l'éducation, l'inspecteur de la fonction publique, l'inspecteur du travail et les représentants des grévistes. Chacun y est allé de son argumentation sans toutefois arriver à un dénouement de la crise ébranlant le secteur de l'éducation. Devant cette situation, les élèves se voient pénalisés: cours interrompus, va-et-vient inutiles vers les lycées. Par contre, les enseignants s'obstinent à réclamer l'application instantanée de l'arrêté tripartite (ministère des Finances de l'Education et Inspection générale de la fonction publique) en vue de leur assurer sans délai le bénéfice de la prime de zone, estimant que leur attente dure depuis le mois de mai, période à laquelle ils ont saisi le ministère de l'Education à l'effet de trouver une issue à cette revendication. L'intransigeance des uns et des autres poussée à son paroxysme a amené le secrétaire du syndicat de l'éducation, initiateur du mouvement de protestation à prendre du recul par rapport au groupe en faisant savoir publiquement qu'il ne se sentait plus concerné par la grève mais les contestataires campent sur leurs positions et réitèrent leur engagement à aller jusqu'au bout. Les assurances données par le wali quant à un règlement immédiat du conflit, lors de la réunion de mercredi dernier, ont détendu quelque peu l'atmosphère mais sans plus. Pour le moment, les élèves ont tout le temps de prolonger leurs vacances en attendant une solution à cette crise.