Le Premier ministre qui annonce le lancement imminent d'une chaîne parlementaire, évoque un canevas plus précis en direction des chaînes de télévision privées. A partir de l'hémicycle Zighoud Youcef, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé la «réglementation» de l'activité des chaînes de télévision privées avant fin 2017 et leur accréditation en tant que chaînes algériennes, selon un cahier des charges «plus précis». Abdelmadjid Tebboune a en effet cité la «réglementation des chaînes de télévision privées avant la fin de l'année en cours parallèlement au lancement du projet de création d'une chaîne de télévision parlementaire». Le «dossier des chaînes de télévision privées sera définitivement clos avant fin 2017», ajoutant «l'accréditation de ces dernières, selon un cahier des charges plus précis, en tant que chaînes algériennes diffusant depuis l'Algérie et non de l'étranger», a-t-il dit en réponse à la presse à l'issue de la séance de vote du Plan d'action du gouvernement. Tebboune avait, lors de la présentation de ce denier, souligné mardi dernier que le gouvernement oeuvrera à la «consécration de la liberté de la presse et d'expression ainsi que du droit à une information objective et honnête» à travers «l'installation du Conseil d'éthique et de déontologie de la presse aux côtés de l'Autorité de régulation de la presse écrite et de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel». Outre, la réorganisation des moyens publics d'édition, il n'a pas manqué d'évoquer les conditions d'accréditation des chaînes privées de droit algérien, la mise en place du réseau de diffusion analogique terrestre et la mise en service de stations de diffusion radiophonique (FM) et de réseau radiophonique et télévisuel par satellite. Il apparaît que le volet relatif au renforcement de la liberté d'expression constitue l'un des principaux axes contenus dans le Plan d'action du gouvernement à travers «l'élargissement de l'espace des droits et des libertés du citoyen qui sera poursuivi par la consécration effective et la consolidation des garanties de la liberté de la presse et du droit à l'information qui constituent un support essentiel à l'exercice de la démocratie». L'enjeu étant de compléter le cadre organisationnel qui «doit poser les jalons éthiques et professionnels devant guider la presse dans sa marche vers une modernisation qui consacre et consolide la liberté de la presse et le droit à l'information en les harmonisant avec les impératifs d'éthique, de responsabilité professionnelle et de déontologie». A cet effet, le Plan d'action du gouvernement indique que ce dernier «initiera dans ce cadre, toutes les mesures tendant à renforcer la liberté de la presse écrite et audiovisuelle ainsi que la liberté de diffusion des informations, des idées, et des opinions, dans le respect de la dignité, des libertés et droits d'autrui, des constantes, des valeurs religieuses, morales et culturelles de la Nation». Le gouvernement entend mener sa démarche de modernisation à travers la promotion de la «dignité et de la décence sociale» des journalistes et la poursuite de l'amélioration de leurs droits sociaux, selon les principes consacrés par la loi. Le gouvernement s'attache, par ailleurs, à organiser la communication institutionnelle de manière à refléter une «volonté de transparence».