Les députés sont mieux lotis en termes de charge de travail et de contraintes que les ministres. Tomber de rideau au Parlement. Au grand bonheur des parlementaires, l'APN et le Sénat plient officiellement leur agenda pour une pause de deux mois. La clôture est prévue dans les délais fixés par les dispositions de la Constitution. «Cette clôture intervient conformément aux dispositions de l'article 135 de la Constitution et de l`article 5 de la loi organique 12-16 portant organisation de l`APN et du Conseil de la nation et leur relation fonctionnelle avec le gouvernement, et ce, en coordination entre les bureaux des deux chambres et en concertation avec le gouvernement, indique un communiqué de l'APN. Les deux équipes parlementaires seront donc libérées à partir d'aujourd'hui pour vaquer à leurs propres préoccupations ou s'offrir des vacances sous le soleil et le plaisir de la mer. De quoi faire envier sérieusement le staff du gouvernement, lequel n'aura pas droit cet été à des vacances. Avec le même salaire et les mêmes avantages, les députés sont mieux lotis en termes de charge de travail et de contraintes que les ministres. Depuis l'installation de la nouvelle législature le 23 mai dernier, ces derniers n'ont pas eu grand-chose à faire juste l'examen du Plan d'action du gouvernement qui n'a pas demandé beaucoup d'efforts. les sénateurs sont constamment en repos. Vu que cette session a été interrompue par les élections législatives du 4 mai dernier, l'équipe de Bensalah n'a pas été trop sollicitée. Mis à part les séances consacrées aux questions orales et les journées parlementaires destinées de temps à autre à des problématiques d'actualité, le Parlement reste en chômage technique en attendant les projets du gouvernement. Durant cette dernière session de la septième législature issue des législatives du 10 mai 2012, aucune proposition de loi n'a été faite par les deux chambres. Pis encore, il y a eu même une commission d'enquête pour faire la lumière sur les différents événements qui ont secoué le pays tels que ceux de Ghardaïa, la contestation dans le Sud, les scandales de détournements et les kidnappings des mineurs. Le travail législatif a été marqué par les projets présentés par le gouvernement. Il a permis l'adoption de près de 47 textes de lois, pour lesquels les membres parlementaires ont procédé à quelque 896 amendements aux projets de loi ayant été déposés par le gouvernement auprès du bureau de l'Assemblée. Lors de la présentation du bilan de l'instance parlementaire, il a été fait état de l'exercice des activités parlementaires durant cette quatrième année de législature, les représentants du gouvernement ont pu apporter des réponses à 348 questions orales sur un total de 826 déposées, et à 1242 questions écrites sur un total de 1457. À la législature de 2012-2017, le Parlement, dans ses deux chambres, à procédé à l'examen et à l'adoption de deux Plans d'action du gouvernement, d'abord en 2012, à l'issue du nouveau gouvernement, et ensuite en mai 2014, à la faveur de l'élection présidentielle du 17 avril 2014. La huitième législature va-t-elle consacrer la rupture? Ce n'est pas évident. Même si la Constitution garantit plus de prérogatives à l'opposition pour jouer son rôle au sein de l'hémicycle, il n'en demeure pas moins que sur le terrain l'application fait toujours défaut.