Acculée par l'exploitation illégale des plages et l'imposante prestation de service, la sûreté de wilaya de Annaba passe à la quatrième vitesse. En application de l'instruction du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nour-Eddine Bédoui portant la gratuité d'accès aux plages, et en application du plan Azur, relatif à la lutte contre tous désagréments, pouvant compromettre la saison estivale, dont, entre autres le diktat d' indus exploitants illégaux des espaces de baignade, imposant une prestation de service payante, la sûreté de wilaya de Annaba s'est lancée dans une campagne de lutte contre ce phénomène aux tendances tentaculaires. Révolus les temps où le vacancier se rendait à la plage parasol, glacière et chaise longue en mains. Souvenirs lointains sont les temps où il garait dans les aires de stationnement sans être appelé à payer. Tant de souvenirs se sont envolés avec le temps de la gratuité des plages à Annaba. Depuis quelques années les estivants sont contraints de payer la table, les chaises et le parasol. Des effets de plage dont les adeptes ne sont plus en mesure d'apporter avec eux, pour cause, on ne vous laissera pas les utiliser. C'est la loi des exploitants illégaux des plages de la wilaya qui stipule: «Attention, tables, parasols et chaises hors location, ne sont pas autorisés sur la plage.» Un diktat, voire une loi qui tient tête aux lois de la République, que même le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales n'est pas parvenu à lui faire face. En 2015 le ministre de l'Intérieur Nour-Eddine Bedoui, décide de prendre lui-même le dossier en main. Un courrier avait été, dès lors, envoyé aux 14 walis des régions côtières pour leur demander de surseoir aux concessions des plages durant la saison estivale. Une demande qui relevait de beaucoup de courage, surtout qu'il s'agit d'exploitants, pour la plupart des chômeurs, repris de justice. Ce qui explique d'ailleurs, l'appréhension des autorités locales quant à l'application de la demande de leur tutelle. Comme ce fut le cas à Annaba où, répondre positivement à la demande du ministère de l'Intérieur relèvait de l'impossible, quand on sait que l'exploitation des aires de stationnement en front de mer, sont régies par des autorisations, délivrées par les services de l'APC. Ces gardiens de parkings sont eux-mêmes des exploitants illégaux des plages. Indissociables gains pour ces exploitants qui narguent les lois de la République pour préserver cette rente. Si ces individus tiennent tête à l'Etat, comment voulez-vous que le vacancier, lui, leur tient-il tête? En somme, chaque saison estivale apporte son lot de défaillances et dépassements récurrents, notamment l'atteinte au droit du citoyen à un accès gratuit aux plages. Cet état de fait est de plus en plus insoutenable pour les vacanciers de la wilaya de Annaba. Parant à cette situation, la sûreté de wilaya d'Annaba est passée à la seconde vitesse en s'engageant dans une campagne de lutte contre ce phénomène à la peau dure. Les services de la voie publique en collaboration avec la CIR (Companie d'intervention rapide), outre l'application de l'habituel plan Azur, ont procédé durant la journée jeudi à l'arrachement de 121 tentes, implantées sur la plage de Sidi Salem dans la daïra d'El Bouni, apprend-on auprès de Djemili Akila, chargée de la communication au niveau de la sûreté de wilaya de Annaba. «L'opération qui a débuté jeudi à 13h et s'est achevée à 18h 30 mn, devait reprendre hier de 7h jusqu'à 10h», a rapporté notre interlocutrice qui a précisé que l'opération intervient dans le cadre de l'application des instructions émanant de la Dgsn, et devra se poursuivre dans le temps et dans l'espace, pour dissuader la poussée du phénomène sur les 21 plages autorisées à la baignade au niveau du littoral de la wilaya de Annaba. Par ailleurs, et dans le même sillage, cette opération s'inscrit dans le cadre des assurances du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nour-Eddine Bedoui, apportées aux Algériens, les Annabis entre autres sur la gratuité de l'accès aux plages. Des assurances sur fond de menaces en direction des responsables locaux, quant aux sanctions rigoureuses en cas de manquement dans l'application des instructions et orientations de son département, relatives au bon déroulement de la saison estivale. Signalons que Nour-Eddine Bedoui n'avait pas hésité à traiter d'«escrocs» ceux qui privatisent les plages par la force et les menaces, obligeant les estivants à payer pour y avoir accès. «Il faut appliquer la loi avec rigueur et sans défection», avait-il martelé. Si les instructions du ministre sont fermes et formelles, la réalité est, parfois, tout autre sur le terrain. Comme à Annaba où quelques bandes de voyous tentent de se réapproprier l'espace public, par la force de la violence. C'est dire que le problème de l'accès aux plages et au parking continue à se poser avec acuité. Il ne semble pas avoir été résolu parcequ'aux abords des plages, des énergumènes armés de bâtons et de sabres font toujours la loi, soumettant les automobilistes à un véritable racket. C'est pourquoi, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a conseillé aussi l'application rigoureuse de la loi, en optant, sans hésitation, en cas de nécessité de recourir à la justice.