Un séminaire régional ayant regroupé treize wilayas du centre s'est tenu les 24 et 25 mai. Le microcrédit peut devenir l'un des leviers du développement local. Intéressant et apparemment plus facile il représente l'espoir pour une multitude d'exclus comme les chômeurs, les handicapés, les femmes au foyer et bien d'autres tranches de la population. Un séminaire régional ayant regroupé treize wilayas du centre s'est tenu les 24 et 25 mai à Tizi Ouzou. Les responsables du dispositif ont échangé leurs vues et la directrice générale de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) a assisté en personne au coup d'envoi de ce qui paraît être un cycle de rencontres qui, sans doute la mènera à travers le pays pour expliquer ce nouveau dispositif. Dans son allocution, la directrice générale a surtout insisté sur la tâche des animateurs chargés du travail de proximité. Elle dira d'ailleurs qu'un crédit sans accompagnement est voué à l'échec ! En effet, le pays semble compter sur ce genre d'aide au développement puisqu'il était revenu depuis longtemps sur les autres formules qui, au fil des ans, se sont avérées porteuses d'échec et aussi quasiment insultantes pour la dignité des personnes ciblées car s'appuyant sur l'assistanat. Mais pour mieux asseoir le nouveau concept, il semble que les moyens humains soient une obligation. Il s'agira en somme d'accompagner, de vulgariser, d'aider et si possible, former le bénéficiaire de ces aides. Aussi, il appartient à l'animateur placé au niveau de chaque daïra d'avoir à faire connaître sa mission et aussi de faire preuve de rigueur et de conscience pour entrevoir la réussite. Ce dispositif s'adresse à toute personne âgée d'au moins dix-huit ans et ne disposant que d'un revenu irrégulier ou alors d'un travail temporaire comme il intéresse aussi bien la femme au foyer que le handicapé. Un prêt variant de 30.000 à 400.000 DA est alors consenti avec possibilité de remboursement étalé sur un à cinq ans. L'apport personnel du bénéficiaire représente de 3 à 5 % du coût global. Mis en place en janvier 2004, le dispositif est resté inconnu des citoyens, aussi la direction de l'Angem compte doter incessamment de véhicules et les coordinateurs et les accompagnateurs afin qu'ils puissent se rendre là où les populations ciblées ont besoin d'eux. Actuellement, le financement des projets est assuré par la Badr mais la directrice générale dira que prochainement seront signées des conventions avec la BEA et le CPA. Les agences de wilaya semblent aussi avoir été instruites en vue de susciter des conventions avec les centres de formation professionnelle dans le but de former les femmes au foyer. Evidemment le programme de formation, les horaires et les niveaux exigés seront en principe étudiés pour répondre à la demande de cette tranche importante de la populations. Et la directrice générale de l'Angem d'affirmer qu' «à Alger, plus de 7000 femmes suivent ce genre de formation». Pour Tizi Ouzou, il faut souligner que la coordinatrice de wilaya a été installée en mars dernier, aussi ce dispositif reste encore mal connu du grand public. Cette dernière affirme que néanmoins une cinquantaine de dossiers ont été enregistrés au niveau de cette wilaya. «La plupart de ces dossiers ont ciblé l'agriculture et quelques- uns, la tapisserie». Pour ce qui est des secteurs concernés par le dispositif, il est affirmé que ce sont surtout l'agriculture et notamment l'apiculture ainsi que la tapisserie et le montage vidéo qui semblent intéresser pour l'heure les demandeurs de cette wilaya. Une antenne de cette structure au niveau de chaque daïra est promise pour bientôt. La réussite qui semble apparemment certaine pour ce dispositif, freinera à coup sûr l'exode rural et participera certainement au relèvment du niveau de vie des populations ciblées.