«L'Algérie a traversé des années difficiles menant seule une longue lutte contre le terrorisme.» «L'Algérie joue un rôle de premier ordre au Maghreb et au Proche-Orient pour favoriser l'essor des libertés individuelles, la promotion du statut de la femme, la consolidation des institutions démocratiques et pour assurer la paix et la sécurité», a déclaré le président américain, jeudi dernier, lors de l'audience accordée, à M.Lamine Kherbi, nouvel ambassadeur d'Algérie à Washington. G. W. Bush, qui a mis l'accent sur l'excellence des relations entre les deux pays a relevé «la convergence d'attitudes dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la similitude des approches dans la sécurité, le développement et les réformes». Une déclaration hautement importante, puisqu'elle vient encore conforter le rôle pionnier de l'Algérie, en matière d'ouverture démocratique dans l'espace géostratégique dit du «Grand Moyen-Orient». Cela même si, certaines capitales, actuellement en butte à des tensions internes considèrent que l'Algérie est loin d'être un exemple en matière d'ouverture démocratique, et qui gagnerait mieux à se mettre au diapason des nouvelles règles de gouvernance. Par ailleurs, et en guise de reconnaissance du rôle déterminant de l'Algérie dans la lutte antiterroriste après les événements du 11 septembre, le président Bush a également relevé que notre pays «a traversé des années difficiles menant seule une longue lutte contre le terrorisme». Avant de poursuivre: «Aujourd'hui, nous lui exprimons notre gratitude pour la coopération soutenue et remarquable dont elle fait preuve dans la lutte globale contre ce fléau et à laquelle elle contribue par une perspective unique en son genre.» Implicitement, le président américain, admet que l'Algérie a été la première à avoir tiré la sonnette d'alarme sur le caractère transfrontalier du terrorisme. Un phénomène auquel elle consacre une lutte implacable. Il est clair que la coordination entre les deux pays dans le cadre de la lutte antiterroriste a enregistré des avancées considérables. Que ce soit dans le cadre de l'Otan ou dans le cadre du plan Pan-Sahel et du nouveau plan de lutte antiterroriste qui sera lancé dans les tout prochains jours, Alger et Washington adoptent des positions convergentes par rapport au phénomène terroriste. Bien que pour l'Algérie, une redéfinition de ce fléau transfrontalier s'impose. Car il est inadmissible de mettre ce concept sur un pied d'égalité avec les mouvements de résistance ; un principe qui constitue une constante dans l'action diplomatique de l'Algérie. Le président américain n'a pas manqué, aussi d'insister sur le «désir partagé» avec son homologue algérien «de promouvoir un nouveau partenariat durable», ajoutant à ce sujet que «les Algériens et les Américains ont un attachement inébranlable pour la liberté et connaissent la valeur d'une indépendance acquise de haute lutte». Déjà engagés en Algérie dans d'immenses chantiers économiques, notamment dans le secteur de l'énergie, les Etats-Unis, affirme G. W. Bush «continueront d'être un partenaire solide à ses côtés pour créer les conditions de prospérité et de croissance pour les populations de la région». Un soutien justifié par le fait que «l'Algérie a de bonnes raisons d'être optimiste à l'égard de son avenir, puisqu'elle dispose de ressources humaines et naturelles considérables.» En somme, le «verdict» de G. W. Bush, intervient au moment où le débat sur la réforme des régimes politiques dans les pays arabes bat son plein ; une opportunité saisie par le président américain pour rappeler que l'Algérie n'est aucunement concernée par le GMO.