Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a été victime, hier, d'une usurpation d'identité sur Internet. Un plaisantin se faisait passer à sa place sous de faux compte sur les réseaux sociaux, et distillait de fausses informations sur le premier homme du gouvernement via un compte Facebook fallacieux. De malveillants messages faisaient ainsi état tantôt d'une réunion du Premier ministre avec les walis, et tantôt de la convocation par Tebboune du directeur de la Protection civile. La police a néanmoins vite fait de remonter la trace du pseudo «homme d'Etat» qu'elle a finalement arrêté dans son appartement, où elle a saisi l'ordinateur et autres appareils ayant servi à distiller des messages mensongers au nom du Premier ministre. La police a bénéficié dans le cadre de son enquête d'une extension de compétence à la wilaya de Naâma. Signalons également que le laboratoire de la police nationale spécialisé dans la cybercriminalité a permis d'élucider cette affaire en un temps record. La réaction du Premier ministère ne s'est pas fait attendre. Ces services tiennent à informer l'ensemble de la presse écrite et audiovisuelle que «monsieur Abdelmadjid Tebboune ne possède pas de compte sur ce réseau social», a précisé la même source. «Tout en apportant un démenti formel aux informations et allégations relayées par plusieurs organes de presse sur la foi des publications provenant de ce faux compte, les services du Premier ministre précisent que la personne à l'origine de sa création a été appréhendée par les services de sécurité qui ont par ailleurs diligenté une enquête à l'effet d'apporter tous les éclaircissements nécessaires sur cette entreprise», a-t-on ajouté. Les services du Premier ministre informent les médias et à travers eux, les citoyens, que la création d'un compte Facebook pour le Premier ministre «n'est pas à l'ordre du jour». rappelons qu'avant Abdelmadjid Tebboune, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, avait récemment fait l'expérience de pareil agissement machiavélique. Il a été victime d'une usurpation d'identité sur le réseau twitter. La manoeuvre fut autrement plus grave puisqu'elle a attenté à l'Algérie à travers son ministre de l'Energie. Le timing de ce méfait a, en effet, coïncidé avec l'éclatement de la crise au Golfe.