img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170710-17.jpg" alt=""On n'accepte pas l'anarchie"" / En réponse aux ONG qui ont critiqué les opérations de refoulement des Africains, le secrétaire général du RND n'a pas mâché ses mots pour dire que l'Algérie est un pays souverain. La question suscite de plus en plus de réactions. Les flux des migrants africains en Algérie inquiètent sérieusement les autorités et la classe politiques. Le secrétaire général du RND, directeur de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a mis les points sur les «i». «Ces gens sont venus en Algérie de manière illégale et la législation algérienne ne permet pas d'embaucher la main-d'oeuvre étrangère», a-t-il affirmé dans une déclaration faite à la chaîne privée Ennahar à l'issue de la réunion du bureau national du RND tenue samedi dernier. Très correct et s'appuyant sur la réglementation, le directeur de cabinet à la Présidence refuse de céder à l'anarchie. «On ne dit pas aux autorités: 'jetez ces migrants à la mer ou au-delà des déserts'', mais le séjour en Algérie doit obéir à des règles», a-t-il clarifié avant de lâcher: «On ne laissera pas le peuple algérien souffrir de l'anarchie.» Ouyahia n'a pas omis de dire que cette migration n'est pas uniquement source de main-d'oeuvre mais plutôt de prolifération de plusieurs fléaux. «Ces étrangers en séjour irrégulier sont source de crime, de drogue et de plusieurs autres fléaux», a-t-il déclaré en guise d'avertir les autorités quant à un traitement profond de ce phénomène. Certes, l'Etat a fait appel à eux comme main-d'oeuvre, mais cela n'est pas une raison pour ouvrir la porte à tous les migrants. Autrement dit, Ouyahia plaide pour une immigration sélective comme le font la plupart des pays en vue de contribuer à leur développement économique et non pas le contraire. Tout en rappelant que la législation ne permet pas de les embaucher, le patron du RND a tenu à préciser qu'en ce qui concerne les Chinois ils ont des contrats renouvelables. «Nous avons des travailleurs chinois qui exercent dans le cadre des contrats conclus avec des entreprises chinoises, mais ils ont des contrats de travail renouvelables», a-t-il affirmé. En réponse aux critiques des ONG qui ont critiqué les opérations de refoulement des Africains, Ouyahia n'a pas mâché ses mots pour dire que l'Algérie est un pays souverain. «Quand on me parle de droits de l'homme, je dis nous sommes souverains chez nous», a-t-il rappelé tout en précisant qu'un grand pays a érigé tout un mur pour stopper les flux migratoires. «Les pays européens veulent faire de l'Algérie un camp pour empêcher les migrants africains de rejoindre l'Europe», a-t-il expliqué sans ambages. Autrement dit, le secrétaire général du RND estime que l'Algérie n'a pas de leçons à recevoir en termes de respect des droits de l'homme et qu'il est de son droit de mettre un terme à la présence des milliers de migrants en situation irrégulière en Algérie. L'ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a appelé vendredi dernier les autorités algériennes à stopper les expulsions «massives et sommaires» de subsahariens, estimant que ces reconduites aux frontières «violeraient leurs droits». Dans un long communiqué daté de Beyrouth, HRW épingle en fait les autorités algériennes, accusées «d'expulsions massives et sommaires de subsahariens». HRW, qui parle de 1400 arrestations de migrants subsahariens et leur reconduite aux frontières, a appelé les autorités algériennes à cesser les «expulsions sommaires» de subsahariens. Pourquoi cette ONG ne parle-t-elle pas des efforts déployés par l'Algérie pour la prise en charge des migrants et leur réintégration dans leur pays d'origine?