C'est un signe révélateur de l'importance de cette manifestation aux yeux de la communauté étrangère. Le Canada a décidé, cette année, de doubler le niveau de sa participation à la 38e Foire internationale d'Alger (FIA) en y engageant au moins 25 entreprises couvrant des secteurs d'activité plus larges. Les sociétés canadiennes ayant confirmé leur participation exposeront une gamme des plus variées de produits, de technologies et de services dans les secteurs de la construction, de la formation, des transports, des industries, de l'agroalimentaire et des nouvelles technologies de l'information. C'est déjà beaucoup et des sociétés sont prêtes à retenter l'expérience avant même l'entame de la manifestation. Avec de telles performances, le Canada participe pleinement à la réussite de l'événement qui devient au fil du temps le sanctuaire des producteurs et des économistes. Mieux, pour la première fois, le Comité national canadien du forum francophone prendra part, avec plusieurs compagnies membres, à cette manifestation économique annuelle, qui se tiendra du 1er au 9 juin prochain. Sans nul doute, la nouvelle orientation économique adoptée par le gouvernement algérien, traduite par les différentes réformes engagées est à l'origine de cette «séduction irrésistible». D'ailleurs, le représentant diplomatique du Canada en Algérie a confirmé la vraisemblance de cette hypothèse. M.Robert Peck, relevait récemment que l'Algérie était engagée dans des «profondes réformes économiques, cruciales pour son développement». L'importance de la Foire internationale d'Alger, qui intéresse plusieurs pays, y compris les plus grands producteurs du monde, explique également l'enthousiasme des Algériens pour des achats bien plus chics. Cet engouement intervient alors que les exposants sont de plus en plus nombreux. La foire internationale d'Alger devient ainsi, aux yeux des patrons, une opportunité à ne pas laisser passer. L'Algérie, pays organisateur de cet événement, connaît, reconnaît l'ambassadeur canadien à Alger et ce, au cours d'une rencontre économique à Alger, «une remarquable période de croissance soutenue» et présente aux entrepreneurs canadiens des «opportunités de partenariat appelées à consolider la place de l'Algérie en tant que premier partenaire commercial du Canada en Afrique et au Moyen-Orient». C'est, en quelque sorte, l'impulsion majeure ayant été derrière la décision du Canada de doubler le niveau de sa participation. L'ambassadeur canadien s'est réjoui enfin que «plusieurs compagnies canadiennes encore inconnues de la majorité des Algériens se soient jointes aux anciennes à la réputation solidement ancrée».