Ce tragique événement était une «vraie menace pour la démocratie». Commémorant le 1er anniversaire de la tentative de coup d'Etat perpétré dans la nuit du 16 au 17 juillet 2016 contre le gouvernement turc, l'ambassadeur de Turquie à Alger, Mehmet Poroy, a animé hier, en sa Résidence, une conférence à l'intention de la presse nationale pour expliquer et développer les tenants et aboutissants de ce tragique événement qui fut selon lui, «une vraie menace pour la démocratie en Turquie». L'ambassadeur Mehmet Poroy a tenu tout d'abord à remercier l'Etat algérien pour son soutien et la condamnation du coup de force en Turquie qui «viole l'ordre constitutionnel» et «sa solidarité» exprimés au lendemain de cette tragédie dans un message adressé par le président Abdelaziz Bouteflika à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan. Son Excellence l'ambassadeur Mehmet Poroy a relaté devant la presse quelques aspects de cette tentative qui a lamentablement échoué en rappelant que plus de 250 «martyrs» ont péri en cette tragique période. Un court métrage a été diffusé à l'intention des journalistes à cette occasion. Des images montrant des bombardements de sites de police, d'autres étalant des corps de citoyens innocents morts ont été présentées dans ce court métrage. Il a été rapporté hier par l'agence de presse turque Anadolu que quelque 7600 militaires de l'armée turque ont été limogés depuis le coup d'Etat manqué. Selon le ministère turc de la Défense, au total 7655 militaires, dont 150 généraux et 4287 officiers, ont été licenciés pour liens «présumés» avec le mouvement de Fethullah Gülen, accusé par Ankara d'être l'instigateur du coup d'Etat manqué. Par ailleurs, des mandats d'arrêt ont été émis contre 34 anciens employés de la chaîne de télévision publique TRT, pour implication «présumée» dans la tentative de coup d'Etat de juillet 2016, a rapporté de son côté l'agence de presse Dogan. Toujours dans le cadre de l'enquête sur le coup d'Etat manqué, au cours d'une autre opération, la police a arrêté 14 sous-officiers de l'armée hier matin dans six provinces du pays, a ajouté l'agence. D'autre part, le gouvernement turc a lancé des mandats d'arrêt contre les partisans de Fethullah Gülen, en exil aux Etats-Unis, accusé par Ankara d'être l'instigateur du coup d'Etat manqué. En sus de l'Etat d'urgence qui a été instauré, le gouvernement turc a lancé des mandats d'arrêt contre les partisans de Fethullah Gülen, en exil aux Etats-Unis. Dans un discours, hier, à l'adresse des investisseurs à Ankara, le président Erdogan a indiqué «qu'il ne peut être question de lever l'état d'urgence (trois mois) avec tout ce qui se passe». Toutefois, le président a laissé entendre la possibilité de lever cette mesure dans un avenir proche sans pour autant préciser la date. Erdogan s'est cependant engagé à ne faire «aucune concession» sur la démocratie.