la Protection civile a fait part de l'incendie de plusieurs hectares La canicule qui s'est installée durant la première quinzaine de ce mois de juillet, avec des températures approchant parfois plus de 40 degrés au nord et plus de 50 degrés au sud a eu un impact immédiat sur la demande d'énergie électrique. Jamais le mercure ne s'est autant affolé que ces cinq derniers jours. L'Algérie étouffe sous une chaleur caniculaire entretenue par des incendies qui ravagent les forêts dans différentes régions du pays. L'été 2017 est chaud, très chaud et les Algériens, du moins les plus chanceux, optent pour l'exode massif vers le littoral à la recherche de quelques plages où ils pourraient profiter de la fraîcheur qu'offre l'onde marine. Pour les moins chanceux, l'alternative consiste à se calfeutrer dans leurs domiciles en usant, sans modération, du climatiseur. L'appel d'énergie qu'occasionnent ces appareils énergivores est d'ailleurs tel que les services de la Sonelgaz ont registré des pics de consommation sans précédent et ont dû prendre des dispositions afin d'éviter tout black out dommageable. «Les climatiseurs étant fortement répandus dans la majorité des foyers algériens, leur utilisation a induit des pics de consommation exceptionnels durant la semaine écoulée» a-t-on signalé. Toutefois et en dépit de ces mesures exceptionnelles, les feux de forêts qui sévissent encore, ont concouru à aggraver la canicule exceptionnelle, en causant déjà de sérieuses perturbations dans la distribution du courant électrique. La canicule et les feux de forêts qui ont ainsi touché plusieurs wilayas du pays ont été à l'origine de coupures d'électricité enregistrées durant les dernières 24 heures, a indiqué jeudi la société algérienne de distribution de l'électricité et du gaz (SDG). Les feux de forêts, qui contribuent à la hausse des températures, affectent donc les réseaux électriques aériens et rendent difficile l'accès des équipes de dépannage pour les travaux de rétablissement, note par ailleurs la SDG. Face à cette situation, les directions de distribution réparties sur le territoire national ont mobilisé tous les moyens humains et matériels nécessaires pour rétablir le courant électrique dans les meilleurs délais, et ce, en dépit des conditions difficiles sur le terrain, rassure-t-on de même source. L'autre risque et non des moindres, qui guette les citoyens en cette période estivale, particulièrement torride, n'est autre que celui des intoxications alimentaires. Surtout que la saison estivale rime avec les fêtes de mariages et autres regroupements propices aux repas gargantuesques, auxquels des germes pourraient malencontreusement s'inviter. Face à cet aléa, l'on peut ajouter cet «x factor» constitué par des commerçants véreux qui joueraient aux économies de bouts de chandelles, en recourant à couper l'alimentation électrique de leurs appareils de réfrigération, la nuit venue. D'ailleurs, les premières victimes d'intoxication alimentaire ont été recensées aux urgences du CHU Mustapha, dès les premiers pics de chaleurs. Celles-ci étaient toutes issues d'un chantier chinois. Heureusement, les blouses blanches ont été à la hauteur de leur mission. Devant les risques encourus les laboratoires de contrôle de qualité affiliés au ministère du Commerce ont redoublé d'ailleurs de vigilance. Les opérations de contrôle des produits et des marchandises sont multipliées par deux au cours de la saison estivale et par temps de canicule. Rappelons qu'au mois de Ramadhan dernier, lequel a quasiment coïncidé avec la saison chaude, une hausse sensible des cas de non-respect de la chaîne de froid, a été constatée. La forte vague de chaleur a surtout eu pour effet d'embraser des dizaines d'hectares du patrimoine forestier national. La plupart des localités kabyles sont sous l'emprise de flammes où des habitations ont été touchées et des blessés recensés. Un mort a même été enregistré à Tizi Ouzou. Oliveraies et champs ont été complètement calcinés dans ces territoires. Maisons et écuries ainsi que plusieurs centaines d'hectares de forêts ont été détruites dans 50 incendies de forêts enregistrés durant la journée de mardi dernier à Tizi Ouzou. A El Tarf, à l'extrême est du pays, la Protection civile a fait part de l'incendie de plusieurs hectares. Les incendies se sont d'abord déclarés à Meradia, dans la commune frontalière de Zitouna, où sept hectares de forêts ont été ravagés, selon la même source, qui a ajouté que cinq autres hectares de liège ont été ravagés par les flammes au lieudit Bouchniga, relevant de la même commune. Environ deux hectares de forêts ont été également dévastés par les feux enregistrés au niveau de Ras El Meïda, dans la commune de Hammam Beni Salha, dans la daïra de Bouhadjar, a indiqué la même source, précisant que l'intervention rapide des pompiers, dès l'alerte donnée par des riverains, a permis de circonscrire rapidement les foyers de feu. Cette wilaya compte plus de 74.000 hectares de suberaie représentant près de 60% de la superficie forestière estimée à 165.000 hectares.