La saison estivale, qui a officiellement pris fin il y a deux jours, aura assurément connu des températures caniculaires. Incontestablement, le mois de juillet a été le plus chaud. Dans certains endroits, notamment dans les régions sud du pays, le mercure n'était pas loin des 50 degrés. La même chose peut être dite au sujet des régions nord dans la mesure où le thermomètre avait frôlé les 47/48 degrés. Cet état de fait a évidemment favorisé le déclenchement des incendies. Toutes les forêts d'Algérie étaient pratiquement en flammes à telle enseigne que d'aucuns n'ont pas hésité à parler de désastre écologique. Chaque jour apportait son lot de dégâts. A titre d'exemple, dans la wilaya de Blida, région fortement boisée, 63 incendies ont été enregistrés et 840 ha de forêts sont partis en fumée en moins de deux mois. Comparativement à la même période de l'année 2008, où seulement 12 incendies (représentant 22 hectares) ont été enregistrés, le moins que l'on puisse dire est que la situation inquiète au plus haut point. Les journées des 22, 23 et 24 juillet, coïncidant avec les fortes canicules (pic de 47°), ont enregistré le maximum de pertes : 650 ha du secteur forestier calcinés. Avec ce sinistre bilan, il apparaît clairement que les dégâts enregistrés cette année sont bien plus importants. Depuis le début de la saison estivale, la Protection civile n'a pratiquement pas connu de répit. Au four et au moulin, les éléments de ce corps répondaient présent à chaque fois qu'on leur faisait appel, même si, parfois, les moyens utilisés étaient rudimentaires comparativement à l'étendue des surfaces à prendre en charge. Selon les statistiques communiquées par le commandant Farouk Achour, responsable de la communication au niveau de la direction générale de la Protection civile, cité par l'APS, 681 feux de forêt ont causé la perte de 5 580 hectares de forêts au moment où 380 autres feux ont calciné 3 578 hectares de maquis. Les dégâts dont il est ici question sont intervenus durant la période allant du 1er juin au 20 septembre. Par ailleurs, l'intervenant indiquera que des feux de récoltes, au nombre de 540, ont causé un dégât évalué à 5 622 hectares. Dans le Sud, des incendies ont détruit 7 452 palmiers. Ces derniers temps, tout un chacun a constaté un net rafraîchissement des températures, accentué par les premières pluies d'automne, ce qui a eu pour effet d'influer sur le nombre des incendies, revu à la baisse. C'est d'ailleurs ce qui a été mis en évidence par le responsable de la communication au niveau de la Protection civile. B. L.