Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a présidé hier, un Conseil interministériel auquel ont pris part les ministres des Finances, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et des Relations avec le Parlement, a indiqué hier, un communiqué des services du Premier ministre. Lors de cette réunion, il a été procédé à «l'examen des questions liées à l'enrichissement du projet de loi relatif à la santé et à la rémunération et aux marges bénéficiaires des pharmaciens d'officine», a précisé la même source. Pour le premier point, le Premier ministre a décidé «l'ajournement, sine die», de l'examen de ce dossier, a ajouté la même source. Abordant la question des marges bénéficiaires des pharmaciens d'officine, le Premier ministre «a instruit les parties présentes en vue de constituer une commission regroupant les acteurs concernés (ministères de la Santé et du Travail, Cnas, Snapo et Ordre des pharmaciens) pour discuter de tous les points en suspens et de lui soumettre leurs conclusions», a souligné le communiqué. Au terme de la réunion, le Premier ministre a tenu à féliciter le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) et l'Ordre des pharmaciens pour leur «sagesse» et pour leur «sens des responsabilités». Attendu depuis des années, l'avant- projet de loi sur la santé élaboré par l'ancien ministre dus secteur, Abdelmalek Boudiaf, a suscité une avalanche de critiques. Sa présentation devant le Parlement a été retardée au moins à deux reprises. Des chefs de partis politiques, des syndicalistes et des professionnels du secteur l'ont d'ailleurs sévèrement critiqué. Le Conseil national de l'ordre des médecins dirigé par le professeur Mohamed Bekkat Berkani, y a mis du sien et a appelé à la révision de certains articles de ce projet de loi. Le professeur Mohamed Bekkat Berkani a trouvé que ce projet n'accorde pas tout l'intérêt à tous les aspects, notamment celui lié à la prévention. «L'aspect de la prévention est d'une importance extrême pour la prise en charge des maladies chroniques», a-t-il dit. Avant d'estimer nécessaire «d' accorder davantage d'intérêt au titre de ce projet, à la prévention et à la vigilance sanitaire en vue d'une bonne prise en charge épidémiologique, actuelle ou future soit-elle». L'autre imperfection qui caractérise le présent projet de loi sur la santé, de l'avis du professeur réélu à la tête du Conseil national de l'ordre des médecins «concerne les modalités d'application de cette nouvelle loi, à la lumière des mutations que connaissent le secteur et la société».