Selon ces chiffres fournis par le gouvernement, 78% des dépenses sont allées à l'achat de livres, 12% dans les concerts, 9% dans des entrées au cinéma et 1% pour le théâtre ou la danse. Le chèque culture de 500 euros mis en place l'an passé en Italie par le gouvernement de Matteo Renzi à destination des jeunes atteignant 18 ans a enregistré un succès mitigé, la mesure n'ayant séduit que 60% des jeunes concernés. Mis en place en octobre 2016 par le gouvernement Renzi (centre-gauche), le «bonus culture» pouvait être obtenu via une inscription sur une plate-forme Internet dédiée par tous les jeunes nés en 1998. A la clôture des inscriptions fin juin, ils n'étaient toutefois que 350.000 à avoir souscrit au dispositif sur une classe d'âge comptant au total quelque 570.000 jeunes, ont indiqué les médias italiens, rapportant des chiffres officiels. Le chèque de 500 euros devait être utilisé pour des dépenses liées à la culture - livres, cinéma, théâtre, concert... Selon ces chiffres fournis par le gouvernement, 78% des dépenses sont allées à l'achat de livres, 12% dans les concerts, 9% dans des entrées au cinéma et 1% pour le théâtre ou la danse. Mais la presse italienne a également révélé que le dispositif avait été en partie dévoyé, de nombreux jeunes ayant, avec la complicité de commerçants, échangé leur chèque contre une somme d'argent en liquide inférieure à sa valeur de 500 euros. Selon le quotidien la Repubblica, des groupes se sont aussi formés sur les réseaux sociaux afin d'organiser la revente en ligne de chèques à moitié prix. Des abus qui n'ont pas empêché le gouvernement d'annoncer le prolongement du dispositif aux jeunes nés en 1999 en l'inscrivant dans la loi de finances 2017. Un système équivalent pourrait aussi être adopté par la France, Emmanuel Macron ayant annoncé pendant la campagne présidentielle qu'il souhaitait mettre en place, s'il était élu, un «pass culture» de 500 euros pour les jeunes à leur majorité. La mesure serait financée par une taxe sur les industries numériques.