L'hécatombe continue sur nos routes Dans son dernier bilan sur les accidents de la route, le Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr) révèle que le facteur humain est à l'origine dans 96% des cas. Il est connu que les routes algériennes sont parmi les plus meurtrières du monde. Bien qu'en baisse, le nombre de décès enregistrés chaque semaine demeure non négligeable. Le facteur humain est majoritairement présenté comme l'une des premières causes. C'est ce que vient de confirmer le dernier bilan dressé par le Centre national de prévention et de sécurité routière (Cnpsr) au premier semestre de 2017. Il indique que près de 96% des accidents de la circulation routière, survenus durant cette période sont dus au facteur humain et ce, avec 11 861 accidents sur un total de 12 358, soit un taux de 95,98%, suivi de l'état du véhicule (2,36%) et de l'état de l'infrastructure routière et des conditions atmosphériques (1,66%), précise la même source. C'est ainsi que le facteur humain représente, avec l'excès de vitesse la plus grande cause des accidents avec 21,61% du conducteur dans les quartiers avec un taux de 13,15%, et des dépassements dangereux (787 accidents), soit 6,37%. Le même bilan a souligné que le mauvais état du véhicule, les pneus défectueux, ont causé 128 accidents, soit 1,04%, le freinage défectueux dans 75 cas, ce qui représente près de 0,61%, et les défauts mécaniques avec 0,42%. Parmi ces causes, il ressort également que l'état des routes ainsi que les conditions atmosphériques ont engendré au total quelque 205 accidents. Le même organisme a néanmoins signalé dans son bilan que comparativement à l'année écoulée, le nombre d'accidents corporels qui est de 12 358 cette année, a baissé de1 880 par rapport à la même période en 2016. Il précise en outre que s'agissant des victimes, là encore le nombre est en baisse avec 1 919 personnes tuées et 21 290 autres blessées durant le premier semestre de 2016 contre 1 695 décès et 17 715 blessés durant la même période de 2017. Il est important de souligner que dans plusieurs cas, les véhicules neufs sont également impliquées dans ces accidents. Durant l'année 2016, le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routières, Ahmed Naït El Hocine, avait déclaré à cet effet que «34% des personnes à l'origine des accidents ont moins de 30 ans d'âge et que curieusement, ce sont les propriétaires de véhicules neufs». Ainsi, malgré une diminution du nombre de décès et de blessés en comparaison de l'année écoulée, il n'en reste pas moins que des vies sont fauchées pratiquement chaque semaine. Pourtant, des mesures rigoureuses ont été prises pour limiter au maximum le nombre de ces accidents. A ce titre, Ahmed Naït El Hocine a annoncé mardi dernier qu'un nouveau système de régulation routière allait être mis en place au mois de septembre prochain dans la wilaya d'Alger. Il a expliqué que «les études techniques ont été réalisées et nous allons procéder à la mise en place de tous les feux tricolores pour la régulation de la circulation routière dans la wilaya d'Alger». Le directeur du Cnpsr a également souligné que ce nouveau système «doit fonctionner dès la prochaine rentrée sociale». Par ailleurs, le même responsable a fait part de l'état d'avancement du jumelage institutionnel entre l'Algérie et l'Espagne dans l'optique d'améliorer la sécurité, affirmant qu'il «avance bien», expliquant que ce jumelage vise la mise en place à Alger d'un système intelligent de régulation routière qui va permettre «une plus grande fluidité» en matière de circulation routière. Ce projet de jumelage algéro-espagnol, lancé en 2015 et financé par l`Union européenne (UE) dans le cadre du programme d`appui à la mise en oeuvre de l`Accord d`association entre l`Algérie et l`UE (P3A), a pour but de juguler le phénomène des accidents de la route.